Les langages en fête lors de la dixième édition de Bouquine Job (Puy-de-Dôme)
Le rendez-vous littéraire de la commune de Job a mis l'accent sur les différentes formes de langage ce samedi.
L'édition anniversaire de Bouquine Job avait mal commencé, vendredi 7 juin. Le mauvais temps a conduit à l'annulation du spectacle interactif prévu en début de soirée au parc des Mélèzes, les décors en carton étant menacés par les fortes rafales de vent. Pas de problème, en revanche, pour le bal littéraire qui a réuni le même soir une cinquantaine de participants au café le B'O Bar autour d'histoires et de chansons mises en musique sous forme de cadavres exquis par cinq auteurs.
La 9e édition de Bouquine Job célébre le livre
Les mots des autresJongler avec les mots, c'est d'ailleurs le travail d'Anne Rabinovitch, romancière venue à la rencontre du public ce samedi. Avec près de 150 romans traduits de l'anglais au français, l'auteure est également rompue à cette autre forme d'écriture que constitue la traduction. Anne Rabinovitch lors de la rencontre avec le public.
« L'écriture, c'est le même matériau dans les deux cas. Quand je traduis, je suis avec quelqu'un, je dois pénétrer de manière approfondie le travail d'un auteur, être dans sa tête. Quand j'écris mes romans, c'est avec moi que je suis, c'est plus intime. Mais dans les deux cas j'ai une écriture très dense, alors que les traductions en français sont souvent très bavardes. »
Les mots et les imagesÀ leur manière, les livres de Benoit Jacques sont eux aussi peu bavards en mots. Il faut dire que l'artiste, deuxième invité de cette édition, les complète par une autre forme d'écriture : celle des images. « Écrire ou dessiner, c'est le même geste réalisé avec la même main. Dans mon esprit, tout ce qui est graphique est une forme d'écriture. » Benoit Jacques devant les livres qu'il auto-édite.
Les mots comme les images se complètent alors pour traduire émotions et idées. Autant de principes que l'auteur a mis en pratique avec douze élèves de l'école primaire de Vertolaye, avec lesquels il a inventé une histoire illustrée par des images. Le résultat de ce travail collectif a été sérigraphié ce samedi, avec la collaboration du Bief. Une manière de traduire en encre et en papier le fruit de leur imagination.
Vincent Enjalbertambert@centrefrance.com