Normale Sup' perd des copies du centre d’examen de Clermont-Ferrand, les candidats dénoncent une injustice
C’est par un court mail reçu mardi 21 mai que quinze candidats du Puy-de-Dôme au concours BCPST (biologie, chimie, physique et sciences de la Terre) des Écoles normales supérieures (ENS) ont appris la nouvelle. Un paquet contenant des copies du centre d’examen de Clermont-Ferrand a été perdu.
Plus précisément, il s’agit des copies de l’épreuve de physique sur laquelle les étudiants ont planché le 30 avril dans les locaux du lycée Louis-Pasteur, à Lempdes.
"L’ENS-PSL regrette sincèrement cette situation, et son impact sur les étudiantes et étudiants concernés."
Selon Anne Christophe, directrice adjointe Sciences à l'ENS, "les copies ont été remises par erreur à La Poste plutôt qu'au transporteur mandaté pour les acheminer vers le centre de Toulouse où elles devaient être scannées. Le chef du centre d'écrits a immédiatement contacté La Poste, sans pouvoir localiser le colis, et a informé l’ENS-PSL, opératrice du concours. Le vendredi 17 mai, et bien que les adresses de l'expéditeur et du destinataire aient figuré sur le paquet, le colis n'était ni arrivé à destination, ni revenu à l’expéditeur, et restait introuvable."
Du stress en plus et du temps en moins par rapport aux autres candidatsPlus de trois semaines après leur convocation, les candidats ont donc été informés qu’ils allaient devoir repasser cette épreuve. Au-delà du stress et du temps perdu, ils pointent une injustice puisque seuls les candidats dont les copies ont été perdues doivent composer sur un nouveau sujet.
"C’est une rupture d’égalité, car tous les candidats ne seront pas jugés sur le même sujet", déplore Loïc Lebrun, enseignant de physique-chimie en classe prépa au lycée Louis-Pasteur de Lempdes.
Le principe d’équité en question"Repasser des épreuves, ça arrive et nous préparons nos élèves pour ça car on n’est jamais à l’abri d’un problème dans ce genre de concours où l’organisation est très lourde. Mais, d’habitude, tout le monde repasse sur un sujet de secours pour conserver le principe d’équité. La même situation s’est produite l’an dernier en série littéraire et l’ENS avait décidé de faire repasser l’épreuve à tous. Cette fois, ce ne sera pas le cas !", s'insurge l'enseignant.
"Ça va pénaliser ceux qui doivent repasser l’épreuve alors que les autres candidats peuvent avancer dans leur préparation des oraux. C’est difficilement acceptable."
S’ils restent les seuls à repasser cette épreuve prévue lundi 27 mai entre 8 h 30 et 12 h 30, les étudiants concernés ont annoncé leur intention de saisir la justice.
Des recours pourraient être déposés devant le tribunal administratif dès lundi l’après-midi, en espérant que la décision tombe avant la réunion d’admissibilité fixée au jeudi 30 mai.
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Maud Turcan