"Après un mois de silence, je tenais à m'exprimer" : les premiers mots de Jamilah Habsaoui, maire d'Avallon incarcérée à Dijon

Incarcérée depuis le 10 avril 2024 à la maison d'arrêt de Dijon (en Côte-d'Or), la maire d'Avallon Jamilah Habsaoui a souhaité briser le silence et tordre le cou aux rumeurs dans L'Yonne républicaine. Par le biais de ses nouveaux avocats, l'élue a délivré un communiqué laconique dans lequel elle s'adresse à ses administrés et aux Icaunais. "Après un mois de silence, je tenais à m'exprimer et à réaffirmer mon innocence. Je remercie toutes les personnes m'ayant apporté leur soutien, en particulier les Avallonnaises et Avallonnais."

Depuis son interpellation, elle se dit "étrangère" à cette affaire

Comme elle l'a déjà déclaré aux enquêteurs lors de sa garde à vue et aux magistrats auxerrois, Jamilah Habsaoui se dit étrangère à cette affaire de trafic de drogue, dans laquelle elle est mise en cause depuis le 7 avril, date de son interpellation par les gendarmes. Une affaire particulièrement médiatisée depuis la perquisition réalisée, à Avallon, au cœur du quartier de La Morlande, dans le pavillon de la famille Habsaoui dont elle est propriétaire. Sur place, les enquêteurs avaient découvert 70 kg de résine de cannabis stockés dans un garage et une dépendance. Ainsi qu'un peu moins d'un kilo de cocaïne et une fausse pièce d'identité retrouvée dans un coffre-fort. 

Jamilah Habsaoui a été mise en examen aux côtés de deux de ses frères, soupçonnés d'être à la tête du réseau. L'un est incarcéré. Le second, libre depuis le 23 avril. Ils mettent tous les deux la maire d'Avallon hors de cause. Malgré ces déclarations, la demande de remise en liberté de l'élue a été rejetée par les juges auxerrois. Une enquête de faisabilité avait pourtant été demandée par le juge des libertés et de la détention.

Deux nouveaux avocats pour sa défense

Un échec qui a poussé la maire d'Avallon à changer d'avocat. Me Florian Grigis, avocat du barreau d'Auxerre, et Me Gaëlle Dumont, avocate parisienne, assurent désormais sa défense. Après lui avoir rendu visite à la maison d'arrêt, les deux conseils de l'élue ont accédé, ce vendredi 3 mai 2024, à une demande forte de leur cliente. Celle de s'exprimer officiellement dans la presse.

Alors que l'instruction de ce dossier n'en est qu'à ses prémices, Jamilah Habsaoui assure "avoir confiance en la justice de la République". Une justice qu'elle "assure de [son] entière coopération, pour que se manifeste la vérité et que [son] innocence soit officiellement reconnue." L'élue poursuit :

"Soyez assurés que jamais je ne compromettrai ni ma probité, ni mon honneur. De même que jamais je ne trahirai votre confiance."