Ils réclament "un bond dans la modernité" : le collectif des usagers du Clermont-Paris réécrit au président Macron

Dans une deuxième missive adressée au chef de l’Etat, après une première restée sans réponse, le collectif des usagers de la ligne Clermont-Paris sollicite à nouveau un rendez-vous avec Emmanuel Macron. Pour rappeler son objectif d’un trajet en 2 h 30.

Le collectif des usagers de la ligne SNCF Clermont-Paris persiste et signe.

Après une première lettre envoyée au président de la République, Emmanuel Macron, en janvier 2023, restée sans réponse, l’association a écrit une nouvelle missive pour interpeller le chef de l’État. Celle-là recevra-t-elle un meilleur écho ? Pas certain, même si le collectif revendique plus de 2.200 membres sur les réseaux sociaux et une pétition, pour un trajet Clermont-Paris en 2 h 30, à plus de 12.000 signatures.

Retard pour les nouvelles rames

Cette deuxième lettre, qui exprime à nouveau une demande de rendez-vous, survient dans un contexte encore plus particulier pour la ligne. Le 22 février dernier, trois ministres et trois dirigeants de la SNCF se sont déplacés à Clermont-Ferrand pour présenter un plan dit d’urgence, afin d’améliorer le service en attendant la fin des travaux de régénération de la ligne, pour 2026-2027, et la livraison des nouvelles rames Oxygène, alors annoncée pour 2025-2026.

Depuis, le constructeur CAF a indiqué le 26 avril qu’en retard d’un an et demi s’ajoutait aux délais déjà concédés lors du Covid, portant la livraison des nouveaux trains à 2027. Une annonce effectuée avec l’aval du gouvernement, qui feignait encore de l’ignorer deux mois plus tôt…

Démarrer les études

Bref, le collectif n’entend pas en rester là. Ses représentants veulent rencontrer le président Macron pour réaffirmer leur volonté de ne pas s’en tenir aux investissements actuels, lesquels ramèneront le temps de trajet des trains directs aux alentours des 3 h 10. « Nous attendons de vous un bond dans la modernité, dans le XXIe siècle, au-delà des nouvelles rames, et souhaitons le démarrage d’études visant un Clermont-Paris en 2 h 30. »

La première lettre avait été paraphée par six représentants d’associations, dont Objectif Capitales, la deuxième ne comporte que deux signatures. Ce qui n’indique en rien qu’Emmanuel Macron y sera moins attentif. Ni davantage.

Patrice Campo