Une peine de 19 ans de réclusion criminelle requise au procès du "violeur de Tinder"
19 ans de réclusion criminelle ont été requis, au procès du "violeur de Tinder", jeudi 28 mars.
Une peine de 19 ans de réclusion criminelle, dont deux tiers de sûrement, a été requise au procès du "violeur de Tinder". Il était jugé depuis lundi 18 mars, devant la cour criminelle départementale de Paris.
La peine requise se justifie selon l'avocat général Philippe Courroye par le nombre de victimes attirées chez ce photographe d'aujourd'hui 38 ans via des sites de rencontres, et la "dangerosité" de cet "insatiable chasseur égocentrique" qui a contesté tous les faits.
Debout à son pupitre, face à l'accusé, l'avocat général s'est adressé à l'accusé, accoudé au bord du box vitré. Depuis la semaine dernière ce dernier a "vu, entendu" les plaignantes venues avec leurs "plaies encore béantes" à la barre, lui a-t-il dit.
Mais Salim Berrada est resté "inflexible", "bunkérisé dans le béton de ses dénégations" : "aucune de ces jeunes filles n'a été violée". Les relations étaient ou consenties, ou n'ont pas existées. "Circulez y a rien à vous. Il est seul contre toutes", lâche le magistrat.
De nombreuses plaignantes présentes au procèsLes plaignantes, à l'époque la petite vingtaine pour la plupart, sont venues nombreuses tous les jours depuis l'ouverture du procès.
Elles étaient serrées les unes contre les autres ce jeudi encore pendant que l'avocat général est revenu sur chacune de leur histoire pour décrire le mode opératoire quasi identique de l'accusé.
Le magistrat a relevé plusieurs éléments "saillants" de ce "dossier exceptionnel" : "le mode opératoire très rodé, sournois, compulsif" de l'accusé, la "dangerosité extrême" de ce "chasseur", "addict au sexe et à la prédation".
"Il est dangereux" aussi "car il n'a aucune capacité d'introspection", a ajouté le magistrat, rappelant qu'il était par ailleurs mis en examen dans un autre dossier pour des faits similaires. "Comment pouvez-vous espérer un changement de comportement… il ne reconnaît rien".
Salim Berrada aura la parole une dernière vendredi après-midi après les plaidoiries de sa défense, le verdict est attendu vendredi soir.
Avec AFP