Quels sont les besoins des cérébrolésés dans les départements du Cantal, Haute-Loire, Puy-de-Dôme et Allier ?

L’établissement d’accueil médicalisé de Pierrefort lance un appel aux financeurs, publics et privés, pour la réalisation d’une étude sur les personnes cérébrolésées et leurs besoins, pour mieux adapter l’offre de soins et de services du territoire auvergnat.

Majeure. L’étude sur les besoins des personnes cérébrolésées que souhaite lancer l’association CLEAH (Cérébro Lésion Et Autres Handicaps), à laquelle appartient l’EAM de Pierrefort, l’est. Tant pour le département du Cantal que pour la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme et l’Allier. Elle permettra « d’identifier les personnes cérébrolésées sur le territoire de l’Auvergne, mais aussi de mieux connaître leur parcours, appréhender leurs besoins et ainsi mieux adapter l’offre de services », explique Raphaël Planche, directeur de l’EAM Jacques Mondain-Monval, à l’initiative de ce diagnostic, qui se veut précis et fiable. Avec l’objectif, in fine, de créer un centre ressources. « Et porter la cérébrolésion au cœur des politiques publiques », ajoute Louis Galtier, administrateur de l’EAM.

54.000 € à trouverRaphaël Planche, directeur de l'EAM de Pierrefort, et Louis Galtier, administrateur, lancent un appel aux financeurs.

Car si aujourd’hui on sait que la France compte 2 millions de cérébrolésés, que 130.000 à 150.000 nouvelles personnes sont touchées chaque année, ou que le Cantal a enregistré en 2021 1.400 passages de cérébolésés dans ses structures hospitalières, soit 1 % de la population, les données restent trop approximatives. L’association CLEAH pointe également du doigt des ruptures de parcours entre les secteurs sanitaire et médico-social, souvent dues à des diagnostics erronés, un manque de solutions adaptées et une prise en charge et un suivi spécifiques trop peu développés et méconnus. Pour preuve, en Auvergne, seul le centre de Pierrefort propose un accompagnement dédié aux personnes présentant des lésions cérébrales.

Si « tout est à construire dans ce domaine », déclare Raphaël Planche, l’étude est un premier pas. « Mais nous avons besoin de fonds pour la financer », poursuit-il. 54.000 € doivent ainsi être rapidement mis sur la table pour réaliser le diagnostic et espérer ses premiers résultats d’ici la fin de l’année. L’association CLEAH a ainsi sollicité les quatre conseils départementaux concernés, la Région et l’Agence régionale de santé, et lance un appel à des mécénats privés. 

L’association CLEAH a souhaité confier la réalisation de l’étude au CREAI Auvergne Rhône-Alpes, un bureau d’étude associatif engagé au service des personnes en situation de vulnérabilité. Toutes les personnes qui souhaitent faire un don pour permettre de lancer l’étude peuvent contacter directement l’établissement de Pierrefort par mail à .

Isabelle Barnérias