Il y a 80 ans, le divorce de Joséphine Baker était prononcé... à Cusset (Allier)
Entrée au Panthéon ce mardi, Joséphine Baker (1906-1975) a vécu une vie de roman. Dont l'un des épisodes a notamment eu pour cadre... le tribunal civil de Cusset (Allier).
L'affaire remonte au début des années 1940. Alors que l'Américaine de naissance est déjà une vedette du music-hall et qu'elle a acquis la nationalité française quelques années plus tôt, elle est à l'époque mariée depuis peu à Jean Lion, un courtier habitant alors Vichy. Mais le mariage ne dure pas, et le couple se sépare.
Ainsi, comme le relève la revue Allier Généologie dans son numéro de septembre 2021, le troisième mariage de Joséphine Baker se solde, le 2 avril 1941, en ces termes juridiques : « D'un jugement contradictoire rendu par le tribunal de première instance de Cusset, M. Jean Lion demeurant à Vichy et Mme Joséphine Baker demeurant au château des Milandes à Castelnau-et-Fayrac (Dordogne), il appert que le divorce d'entre les époux Lion-Baker a été prononcé aux torts réciproques des époux... ».
Artiste et résistanteUne séparation qui en appellera d'autres pour celle qui, peu après cette date, deviendra une figure de la Résistance en intégrant notamment les forces féminines de l'Armée de l'Air, débarquant à Marseille en octobre 1944. L'artiste et icône des Années Folles se remariera à deux reprises, épousant notamment Joseph Bouillon en 1947, avec qui elle adoptera douze enfants.
Joséphine Baker mourra en 1975 à Paris, avant donc d'être « panthéonisée » 46 ans plus tard, le président de la République Emmanuel Macron honorant lors de la cérémonie une « héroïne de guerre, combattante, danseuse, chanteuse, Noire défendant les Noirs, mais d’abord femme défendant les humains ». Pierre Geraudie