Ces deux Thiernois (Puy-de-Dôme) ont bénéficié d'une transfusion de sang qui a changé leur vie
Le don du sang est important, il peut sauver des vies. Le message contenu dans les campagnes de communication de l’Établissement français du sang est fort. Mais le témoignage de ces deux Thiernois (Puy-de-Dôme), qui doivent leurs vies au don du sang, l’est peut-être davantage.
Ils n’étaient donneurs ni l’un, ni l’autre. Pourtant, aujourd’hui, ils sont tous les deux pleinement engagés au sein de l’Association des donneurs de sang bénévoles de Thiers. Et pour cause, Gérard Bloc et Florian Bigay ont tous les deux bénéficié d’une transfusion de sang qui leur a sauvé la vie.
« Sans la transfusion, j’aurais été amputé »« J’ai eu un accident alors que j’étais au lycée, partage Gérard Bloc, vice-président de l’Association thiernoise et membre très actif depuis 12 ans. Je suis monté sur un toit pour récupérer un ballon quand j’avais 18 ans, j’ai fait une mauvaise chute, et j’ai failli perdre mon bras. Sans la transfusion, j’aurais été amputé. » C’était en 1972. Il faudra attendre quelques années pour que le bénévole chevronné s’engage pour cette cause qui l’a sauvé.
« Il faut être honnête, quand on est à l’hôpital, et qu’on bénéficie d’une transfusion, on n’imagine pas vraiment qu’elle est possible grâce à un donneur, et pourtant, tout ne tient qu’à ça. »
Cette réalité, aujourd’hui, le vice-président l’a bien intégrée. Et essaie de rendre la pareille autrement qu’en pratiquant le don lui-même, puisqu’il est interdit pour les personnes qui ont bénéficié d’une transfusion, et ce quelle que soit la date de celle-ci.
Florian Bigay a lui aussi subi un accident qui aurait pu lui coûter la vie. C’était il y a 10 ans. Il est alors âgé de 20 ans. « J’ai eu un accident de voiture, mais je suis très rapidement tombé dans le coma, donc je ne sais pas exactement ce qu’il s’est passé. C’est bien après, lorsque j’ai eu mon dossier médical entre les mains, que j’ai constaté qu’en plus des complications mécaniques de mon corps, j’avais été transfusé, et que le nombre de poches de sang qu’on m’avait donné était important [entre huit et neuf, ndlr]. Tellement que ça m’a sans aucun doute sauvé la vie », se souvient le trentenaire. Suite à cela, Florian Bigay n’a pas attendu une minute pour s’engager auprès de l’Association des donneurs de sang bénévoles de Thiers. « Je ne peux pas m’occuper de la collecte en elle-même, parce qu’avec le travail, c’est compliqué, mais je m’organise au moins pour venir installer le matin et ranger le soir. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est ma façon de donner un coup de main. »
Promouvoir cette bonne actionComme Gérard Bloc, Florian Bigay ne donnait pas son sang avant cet accident, et ne le donnera jamais. Mais il s’est engagé à faire la promotion de cette bonne action, en racontant son histoire, et en encourageant les gens autour de lui à faire don de soi. Un don du sang, qui devient un don de soi, pour sauver les autres.
Sarah Douvizy