Ségur de la santé : la CGT épingle la direction de l'hôpital et le maire de Vichy (Allier)
![Ségur de la santé : la CGT épingle la direction de l'hôpital et le maire de Vichy (Allier)](http://www.lamontagne.fr/photoSRC/VVZTJ19dUTgIDAVOBQwd/illustration-greve-soignant-medecine-cgt_5785638.jpeg)
Après les annonces de l'ARS concernant les aides du Ségur destinées aux établissements de santé d'Auvergne-Rhône-Alpes et un article publié ce jeudi 18 novembre dans La Montagne, le syndicat CGT de l'hôpital de Vichy réagit.
La CGT voit rouge. Après la présentation par l'Agence régionale de santé du plan d'aide à la reprise de la dette et à l'investissement dans les hôpitaux d'Auvergne-Rhône-Alpes et la publication d'un article dans La Montagne, le syndicat du centre hospitalier Jacques-Lacarin fulmine.
Dans un communiqué, ce jeudi, la CGT exhorte le maire de Vichy, Frédéric Aguilera, en sa qualité de président du conseil de surveillance de l'hôpital, de prendre « une autre position que celle de porte-parole du directeur ».
L'établissement de Vichy « mal servi »« Depuis des années, l’hôpital de Vichy affiche un excédent budgétaire dû à sa très bonne activité et à la quasi-absence d’investissement [...]. Cette stratégie, au service des plans de carrière de l’équipe de direction, a aujourd’hui pour conséquence que l’hôpital de Vichy est le moins bien servi en termes d’aide financière, et ce, alors que nous avons l’activité la plus importante du département. »
Si l'hôpital de Moulins se voit attribuer 24 millions d’euros d’aide dans le cadre du Ségur de la santé et l'établissement de Montluçon 18 millions, le syndicat déplore que le centre hospitalier de Vichy n'obtienne que 5 millions d’euros pour la reprise de sa dette. Un somme en dessous des « 12 millions d’euros minimum » auquel l'établissement aurait été éligible, avant que l'État ne redéfinisse les critères d'attribution des aides du Ségur de la santé.
Des chantiers « d'urgence absolue »Alors que le projet de reconstruction d'un bâtiment médico-chirurgical reste à préciser, l'établissement dit investir 14 millions cette année pour rénover, entre autres, le bloc opératoire et l’unité de soins de longue durée.
Des opérations qui répondent « pour la plupart à une urgence absolue », selon la CGT. « Pas plus tard que dimanche le plafond s’effondrait dans des chambres et dans le bureau médical du troisième étage du pavillon Houlbert. Si des travaux sont en cours, ils interviennent bien tardivement car les problèmes d’infiltration d’eau sont connus depuis longtemps. La promesse d’un projet architectural à long terme est illusoire si rien n’est fait pour répondre aux problématiques quotidiennes. »
Estelle Dissay