Le blocus de l’entreprise Dachser, à Combronde (Puy-de-Dôme), a été levé, mais la grève se poursuit
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Bloqué par les grévistes depuis jeudi dernier, l’accès à la plateforme Dachser, à Combronde (Puy-de-Dôme), a été dégagé, ce mercredi 27 octobre. Les salariés restent toutefois mobilisés et espèrent toujours pouvoir rencontrer la direction.
Les restes de bottes de foin, palettes et pneus qui ont servi à allumer un feu de contestation, il y a une semaine, ont été nettoyés par des agents d’entretien de la société Dachser, devant une vingtaine de grévistes "calmes, mais toujours déterminés".
Une médiation au point mortCe blocus faisait suite au refus de la direction de participer aux rendez-vous de médiation organisés par la préfecture les mardis 19 et jeudi 21 octobre, alors qu’une partie des salariés de la plateforme sont en grève depuis le 22 septembre à l’appel de la CGT.
"Pour qu’un nouveau rendez-vous soit organisé, la direction nous a demandé, mardi, par le biais de la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDEST), d’éteindre le feu. Ce qui était déjà le cas", assure un responsable CGT. Les grévistes ont donc laissé leurs collègues dégager l’entrée, avec l’espoir "d’enfin pouvoir dialoguer avec la direction"."Nous accepterons cependant ce rendez-vous qu’à la condition qu’ils s’engagent à ce que cette médiation donne lieu à une avancée salariale", tempère toutefois le responsable CGT.
Toujours en grève, les salariés de Dachser à Combronde réfléchissent à la suite à donner au mouvement
Six semaines de grèveLes salariés restent mobilisés en nombre. "Mais nous arrivons à six semaines de grève et on n’en peut plus. La vie de famille commence à en pâtir, financièrement, ça tire (*)… Tout le monde est stressé et craint le retour de bâton", glisse une personne sur le piquet de grève.
"Ils jouent sur le pourrissement et la longueur, souffle un autre salarié. Deux personnes ont d’ailleurs démissionné."
Tous l’assurent toutefois, ils "tiendront" au moins jusqu’à vendredi - date prévisionnelle de la médiation avec la direction - "et la suite donnée à ce mouvement dépendra des négociations. De toute façon, on n’a plus rien à perdre..."
Jeanne Le Borgne
(*) Une cagnotte de soutien a été lancée sur Leetchi.