La troupe de Mauriac (Cantal) de Choeur d'Ovalie s'envole pour jouer à Paris, dimanche 31 octobre
Belle aventure que celle de la troupe d’Olivier Miranda qui va jouer sa pièce Chœur d’Ovalie, dimanche 31 octobre, au Théâtre de la comédie italienne à Paris.
Petite pièce entre amis ferait un bon titre à l’aventure que vivent ces Mauriacois, comédiens amateurs, depuis plusieurs mois. Au départ et au centre, Olivier Miranda, auteur de plusieurs romans et amoureux de son territoire, au bras long pour jouer au tennis mais aussi côté connaissances et amitiés tissées un peu partout en France. De son livre Chœur d’Ovalie paru en 2005, il décide de faire une pièce de théâtre. Comme il l’avait déjà fait, en 2018, avec un autre de ses romans, Règlements de compte au lycée Marmontel…
Une troupe est née...Et comme ce sportif fait tomber les barrières et ne joue ses projets qu’en équipe, rapidement, des comédiens amateurs s’engagent à ses côtés pour monter sur scène. « Tout ce que je veux, c’est m’entourer de gens qui ont des talents pour aller au bout d’un projet ; cela s’est fait comme ça », résume-t-il.
Une représentation à Mauriac durant l'été 2020 qui fait salle comble. Photo Bruno-Serge Leroy. Dix Mauriacois, âgés de 12 à 67 ans, issus de tous horizons et de tous métiers (dont la maire de Mauriac, Edwige Zanchi, dans le rôle prédestiné de… médecin) pour une troupe et deux techniciens trouvés dans son sérail avec Olivier en coulisse pour tout gérer. Tous commencent les répétitions, en toute simplicité. L’été 2020, la troupe franchit le pas et investit le stade Jean-Lavigne, le temps de deux représentations à guichets fermés.
Succès au rendez-vous en août 2020
Le public est au rendez-vous et l’auteur, metteur-en-scène, organisateur Olivier Miranda, est forcément ému du succès et fier de ses camarades. Il va alors plus loin pour saluer la prestation de ses comédiens, pourtant amateurs, « mais qui ont assuré »… « Dans mes cours de tennis, j’ai un contact à Paris qui est administrateur de théâtre alors j’ai lancé le projet, confie Olivier Miranda. Je voulais récompenser la troupe et leur faire une surprise alors j’ai commencé les démarches pour louer un théâtre à Paris où jouer notre pièce. »
L’auteur glane des subventions au Département, à la Ville de Mauriac et le soutien de sponsors privés pour que le voyage soit pris en charge pour sa troupe… La crise sanitaire passe par là et le projet est décalé mais jamais enterré. Il est définitivement scellé voilà quelques mois.
Une troupe de comédiens amateurs qui joue aussi bien en extérieur au stade Jean-Lavigne (photo Bruno-Serge Leroy) qu'à l'intérieur, dans la salle du centre socioculturel de Saignes.
Et pourquoi pas jouer à Paris ?Une date est trouvée : dimanche 31 octobre. Une scène aussi : le Théâtre de la comédie italienne, dans le XIVe arrondissement de Paris. En plus de sa troupe pour deux représentations à la capitale, Olivier Miranda affrète un car pour ceux qui voudraient partir avec eux. Il est rapidement complet et cinquante personnes au total participeront au voyage.
Parmi les dix comédiens, seules deux défections liées à des indisponibilités (dont celle de la maire de Mauriac pour cause de congrès des maires, indique-t-elle) qui sont facilement remplacées par d’autres amis : Hélène Pouget et Franck Lopès.
Les dernières répétitions après des mois sans jouer se font, entre amis toujours, chez Olivier Miranda. « Ils étaient bluffants et n’avaient pas oublié le texte, je n’en reviens pas ! »
Petites répétitions entre amis, chez Olivier Miranda, voilà quelques mois.
Nouveau succès de scène, samedi 23 octobre à SaignesLe dernier test en public a eu lieu samedi 23 octobre, dans la salle socioculturelle de Saignes qui affichait complet. À Paris aussi, pour ce dimanche, les billets (150 places au total) sont rapidement partis pour la représentation de 18 heures et quelques places étaient encore disponibles pour celle de 21 heures.
Au final, entre Mauriac, Saignes et Paris, plus de 900 entrées sont comptabilisées pour la pièce, c'est formidable. On ne s'y attendait pas.
L’équipe de Chœur d’Ovalie partira donc samedi, à 5 heures du matin, en car pour une arrivée estimée à 14 heures à Paris. « Ils auront quartiers libres l’après-midi et on se retrouve au restaurant Marbeuf le soir. Il est tenu par un Mauriacois, un ami », sourit Olivier Miranda.
D'un projet à l'autre...Le lendemain, en début d’après-midi, les répétitions reprendront avant la représentation de 18 heures puis celle de 21 heures. « Et je leur ai prévu un after à la brasserie de la Liberté ». Tenue par… des Ydois et amis, évidemment.
Le lundi, à 14 heures, toute la troupe reprendra le car pour rentrer à Mauriac. La fin d’une aventure mais pas des amitiés et encore moins des projets d’Olivier. Il planche déjà sur une prochaine représentation tirée d’un autre de ses romans… Qui, comme pour ses livres et ses spectacles, permettra de reverser l'argent récolté à la ligue contre le cancer, l'autre ambition d'Olivier.
Magali Roche