Grève dans les transports scolaires : 800 jeunes impactés dans l'agglo de Brive
Une grève d'une partie du personnel de l'entreprise CFTA va provoquer d'importantes perturbations, à partir de demain mercredi 20 octobre. Le transport scolaire dans l'agglomération de Brive (Corrèze) sera le plus impacté. 800 jeunes sont concernés.
Une partie du personnel de CFTA Centre-Ouest, qui opère notamment le transport scolaire dans l’agglo de Brive pour le compte de Libéo, est en grève à partir de demain matin, mercredi 20 octobre.
Selon la CGT, à l’origine de ce mouvement, de nombreuses lignes seront impactées à partir de ce mercredi matin. « Environ 800 collégiens et lycéens de l’agglomération de Brive seront laissés sur le trottoir », estime Philippe Redon, directeur général de l’entreprise qui salarie 250 personnes en Corrèze, Dordogne et Haute-Vienne.
"On transporte des enfants !"
À Brive, secteur le plus touché, 26 salariés ont prévu de faire grève ce mercredi 20 octobre. Ils devraient être 26 jeudi et 22 vendredi.
Les revendications portent essentiellement sur les salaires. « Nous n’avons pas eu d’augmentation depuis des années, fait valoir Marlène Meneghetti, déléguée syndicale CGT. Or, nous avons des responsabilités lourdes puisque nous transportons des enfants. Et des contraintes, avec notamment des amplitudes horaires importantes. »
Des propositions de la directionCe mardi 19 octobre, une deuxième rencontre entre la direction de CFTA et les représentants du personnel n’a pas permis d’aboutir à un accord. « On nous a proposé une augmentation de salaire de 2,2 %, une augmentation de la part patronale de 0,2 % sur la cotisation mutuelle et un passage de cinq à trois jours de carence lors du deuxième arrêt maladie dans un délai de six mois », détaille Marlène Meneghetti.
Une "crise" traversée par la professionPour Philippe Redon, « la balle est dans le camp des salariés. Il n’y a pas d’autre rencontre programmée, je n’ai pas prévu de faire d’autres propositions. Il faut comprendre que la profession traverse une crise. De plus, le contrat de chauffeur scolaire correspond aux jours d’école, soit 175 jours, ce qui explique sa faible rémunération. C’est une activité qui correspond davantage à des gens qui ont un autre métier en parallèle. »
Les salariés de CFTA ont prévu de se regrouper ce mercredi matin devant les locaux de l’entreprise, rue Jean-Allary, à Brive.
Tanguy Ollivier