Un quinquagénaire condamné pour s'être masturbé dans son véhicule en pleine journée en centre-ville de Montluçon (Allier)

Un homme de 56 ans a été condamné ce jeudi 14 octobre, par le tribunal correctionnel pour exhibition sexuelle. Il lui était reproché de s’être masturbé, en pleine journée, dans sa voiture en stationnement, avenue Marx-Dormoy à Montluçon (Allier).

À la barre du tribunal, le Bourbonnais de 56 ans soutient : « Je ne me suis pas masturbé. Je regardais mon téléphone. J’allais juste acheter du pain. » Mais la version ne colle pas vraiment avec le reste du dossier.

La présidente du tribunal dresse le tableau. Il est 17 heures ce 26 juillet 2020. Un père de famille, accompagné de sa femme et ses enfants, marche avenue Marx-Dormoy, lorsqu’il aperçoit une voiture blanche en stationnement devant le magasin PatàPain. À l’intérieur, il voit un homme, pantalon sur les genoux, un vêtement couvrant son entrejambe.

Pantalon sur les genoux

Avec sa main droite, cachée sous le morceau de tissu, il effectue des mouvements de va-et-vient, de haut en bas. Le père de famille appelle alors la police.

« Arrivés sur place, les policiers vont expliquer vous voir faire un geste pour remonter votre pantalon. Ils vont constater que vous avez la braguette baissée. »

Du sursis requis

« Vous refusez de reconnaître l’évidence », note le procureur de la République. « Ou alors, vous avez vraiment une curieuse façon de consulter vos SMS… » Trois mois de prison avec sursis et une inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes ont ainsi été requis.

Mais pour Me Muriel Casanova, avocate de la défense, « les doutes sont trop nombreux ».

« Il n’y a pas de numéro d’immatriculation de la voiture. Il peut circuler un certain nombre de véhicules blancs. »

Avant d’ajouter : « Les policiers arrivent derrière la voiture. Ils voient quelqu’un dans le véhicule faire un geste. Ils n’ont pas vu ce monsieur se rhabiller… C’est une projection de leur part. »

Le tribunal a néanmoins condamné le prévenu à une peine de deux mois de prison avec sursis.

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Laura Morel