Voyage au temps des chevaliers dans le château de Domeyrat (Haute-Loire)
Tous les après-midi, sauf le samedi, le château de Domeyrat (Haute-Loire) ouvre ses portes. Entre les animations et les éclats de rire, les visiteurs découvrent l’histoire du fort.
Sous un soleil de plomb, une cinquantaine de visiteurs, venus de toute la France et de l’étranger, ont récemment pu découvrir l’histoire du château de Domeyrat, vieux de plus de 800 ans.
La visite commence dans la grande cour, en compagnie de Quentin, service civique. Avant le XIe siècle, il n’y avait pas de seigneur… Et pas de château. À la place, un prieuré, installé par les moines de La Chaise-Dieu. En 1250, les premiers seigneurs, les Papabeuf, s’installent. Mais le château ne ressemble pas à celui que l’on connaît actuellement. Un grand donjon et une vaste bâtisse étaient érigés à sa place.
ReconstructionEn 1348, la famille de Langeac récupère la bâtisse. Jean, un des fils, épouse Marguerite Gouges, nièce de Martin Gouges, évêque de Clermont. Ce dernier finance la reconstruction du château, dans les années 1430. Il devient alors celui qu’il est aujourd’hui, un signe de puissance et de richesse et non un objet de guerre.
Deux siècles plus tard, il atterrit dans les mains de la famille La Rochefoucault, avant d’être abandonné et pillé lors de la Révolution française.
« Les habitants du village sont venus chercher les pierres taillées pour construire leurs maisons, ce qui explique les trous au niveau des fenêtres »
Immersion au Moyen-ÂgeAprès avoir fait le tour du propriétaire et présenté l’architecture, la petite bande se retrouve face au seigneur Anguerrand de Pierrevals (interprété par Christian Poulet, membre de l’association Domeyrat Réinventé !). Épée, faux, hache d’arçon… Il présente les différentes armes utilisées pendant le Moyen-Âge.Christian Poulet anime la visite en se plongeant dans le rôle du Seigneur Anguerrand de Pierrevals.Ensuite sont désignées cinq personnes pour un test des protections : boucliers en bois, en fer et casques. Un garçon se voit vêtir d’un camail, petite cotte de mailles couvrant de la tête jusqu’aux épaules. « Le filet garni, vient ici ! », s’exclame le seigneur. Le petit garçon s’avance sous les rires. Pour montrer la résistance du camail, Anguerrand de Pierrevals lui fait baisser la tête et essaie de le trancher avec une épée. (Heureusement) rien ne se passe.
Une fois cet interlude terminé, les visiteurs entrent dans le cabinet et découvrent des peintures datant de 1650. Quentin, l’animateur, expose les différentes pièces qui se trouvaient dans le château. Les visiteurs sont, par la suite, attendus par le seigneur dans les caves, où se trouve la salle de banquet. Il y indique comment se déroulaient les festivités.
« La viande était servie sur des tranches de pain qu’on appelait tranchoir »
Il saisit sa dague, fait mine de couper un morceau et le tend à une visiteuse. « Pas avec les doigts, malheureuse ! », s’écrit-il. « Il faut l’attraper avec la bouche ! Et pourquoi ? », demande-t-il aux enfants. « Pour ne pas se salir les mains », répondent-ils à l’unisson.
Les curieux finissent la visite en remontant dans le château, pour la cérémonie de l’hommage. Le seigneur appelle Clément, un petit garçon. Celui-ci se met à genoux devant lui : « Clément, vas-tu me servir, fidèlement, jusqu’à ma mort, et me donner tout ton or ? », demande-t-il. « Oui ! », s’écrie le petit garçon, plein de convictions.
Cindel Duquesnois
Pratique. Les visites sont organisées du lundi au dimanche (excepté le samedi), jusqu’au 29 août. La première débute à 14 h 30 et la seconde à 16 h 30. Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.chateaudomeyrat.fr ou appelez le 07.71.83.49.14.Le pass sanitaire est obligatoire.