Après deux saisons quasi blanches, Stuart Olding veut de nouveau peser dans le jeu du CAB
Accablé par les blessures à répétition depuis que Brive est revenu dans l’élite, l’ouvreur ou centre du CAB semble être revenu au meilleur de sa forme. Il a hâte d’aborder cette saison de Top 14 pour laquelle Brive ne manque pas d’ambitions.
A peine rentré sur le terrain d’Alexandre-Cueille vendredi dernier, Stuart Olding a vu une brèche dans la défense du Stade Français. Il s’y est engouffré comme un chat se jette sur sa proie, gagnant 30 mètres avant de servir Nico Lee qui sera repris par la défense.
15 matches de Top 14 disputés en deux saisonsDès le premier match de pré-saison du CAB, l’ouvreur irlandais a montré qu’il avait faim. Il faut dire que depuis que Brive est remonté en Top 14, celui qui était en lice en 2019 pour le titre de meilleur joueur de Pro D2, accumule les blessures. Il n’a joué que 9 matches de championnat sur 17 lors de la saison 2019-2020 stoppée par le Covid. Et seulement 6 la saison dernière.
Touché à la main, aux ischios, à l'épaule, au ménisque« Ces deux années ont été compliquées pour moi avec toutes ces blessures. J’ai eu une fracture de la main contre Toulon, il y a deux ans. On m’a posé deux broches. Après, j’ai eu une déchirure aux ischios qui m’a écarté deux mois. En février de cette année, je me suis fracturé le radius. J’ai aussi eu un problème d’acromio et un autre au ménisque. J’avais l’impression que cela ne s’arrêtait jamais. Cela m’énervait », rembobine l’Irlandais.
Tout ça, l’ouvreur buteur espère que c’est de l’histoire ancienne. Aujourd’hui, il se dit « en pleine forme ». Tout sauf le fruit du hasard. « Après ma fracture du bras, j’avais entre 3 et 4 mois de rééducation. Cela m’amenait deux semaines après le dernier match contre le Racing. Je savais que ma saison était finie. Alors j’ai pris le temps de faire les choses bien. Les bons entraînements, une bonne rééducation, pour tout remettre en ordre, le bras, mais aussi les ischios, l’épaule, la cheville. J’ai beaucoup travaillé avec les kinés et les prépas du club. C’est dommage que cela se soit joué à deux semaines près pour le Racing, mais aujourd’hui, je suis vraiment en forme ».
Cette forme ne l’a pas quitté pendant les vacances où il a rendu visite à son frère et des amis à Londres, ainsi qu’à sa famille, à Belfast, en Irlande. Un bol d’air dont il avait besoin après ces mois de galère.
« Cela faisait plus d’un an que je n’avais pas vu mes parents. Après, je suis allé au Portugal prendre un peu le soleil. » Preuve que Stuart Olding est en forme, à l’issue du Bronco test de début juillet, il s’est retrouvé dans le groupe des plus affutés, les « jaguars » en opposition avec les « Garfield ».
« On a eu un peu plus de rugby qu’eux, mais les trois semaines de préparation physique ont été dures, tout comme le stage à Bugeat. » Stuart Olding sait qu’il n’y a pas de temps à perdre. Le début de saison arrive à grandes enjambées et il compte bien en être « comme ouvreur, comme premier centre, peu m’importe. Les deux me vont. C’est le choix des coaches. »
« Enzo a fait une super saison »Cela ne sera peut-être pas facile pour eux de choisir entre lui qui semble revenu à son meilleur niveau et un Enzo Hervé qui a fait plus qu’assurer la saison dernière pendant son absence. « Enzo a fait une super saison, de très bon matches. Être le 10 titulaire comme il l’a fait à 22 ans c’est fort », reconnaît Stuart Olding.
L’Irlandais sait que tous deux devront être au top pour aider l’équipe à atteindre l’objectif fixé par le président Gillham: la huitième place. « J’y crois. Si on regarde toujours en bas, mentalement, on va rester en bas. Il vaut mieux regarder plus haut. La saison dernière, on n’était pas loin du top 10. Cela s’est joué à quelques matches. Il faut conserver cette dynamique. »
Pascal Goumy