Après avoir vu sa mêlée chahutée, David Banquet (Aurillac) veut "une grosse prestation" contre le CSBJ
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Chahuté en mêlée lors du match amical contre Agen, Aurillac doit se reprendre vendredi 13 août face à Bourgoin à Jean-Alric. Si David Banquet n’a pas apprécié ce qu’il a vu face au SUA, il reste toutefois confiant.
«On n’a pas été du tout performant. On a pris six pénalités et on aurait pu en prendre plus. L’arbitre a été gentil ». Vendredi 6 août, contre Agen, David Banquet n’a pas sauté au plafond devant la prestation de ses ouailles en mêlée. Alors, contre le CSBJ, le technicien attend une réaction.
« Bourgoin est une des plus grosses mêlées de Nationale. J’espère qu’on va se régler contre eux pour faire ensuite une grosse prestation contre Montferrand et attaquer le championnat avec un peu plus de certitudes dans ce domaine », pose le Libournais, qui minimise l’excuse d’un temps de travail réduit avec un groupe en partie renouvelé pour régler l’édifice aurillacois.
« Agen aussi avait de nouveaux joueurs », rappelle David Banquet, qui avait bien fait plancher ses hommes lors de la grosse séance du mardi précédant le match.
Face au SUA, le Stade avait composé trois équipes. Au total, Aurillac a concédé six pénalités en mêlée. "On aurait pu en prendre plus, l'arbitre a été gentil", pointe David Banquet. Photo Renaud Baldassin
Une solide piqûre de rappel dans la semaine« Chaque équipe avait pu faire dix mêlées en opposition et cinq au joug. Sur une séance, ce n’est pas mal. D’habitude on fait quarante minutes, là on avait fait une heure dix. Contre Bourgoin, on va resserrer un peu l’effectif, on va retrouver des automatismes, même si on a pas mal de blessés (voir par ailleurs). On a des joueurs compétitifs et on va faire une belle prestation, surtout à Jean-Alric ».
Pour cela, les Aurillacois étaient appelés à remettre le bleu de chauffe, hier, pour une nouvelle grosse charge de travail.
« Je marche comme ça, quand ça va bien le week-end, je suis un peu plus cool sur les séances qui suivent. Là, ça n’a pas été bon, donc je leur ai dit qu’ils allaient encore avoir une grosse séance. Les joueurs le savent, c’est donnant-donnant », explique l’entraîneur.
"Quand ça se passe bien le week-end, je suis plus cool dans la semaine", observe l'entraîneur des avants. En conséquence... Aurillac a dû mettre les bouchées doubles ce mardi, tant au joug qu'en opposition. Photo Jean-Paul Cohade
Un nécessaire temps d’adaptation à la méthode stadisteTout n’est pas noir pour autant et même si David Banquet s’attendait à bien mieux que ça pour la première opposition en match, il sait que c’est grâce au travail sur la durée que la mêlée cantalienne va retrouver de sa superbe.
A fortiori avec son lot de nouveaux dans le huit de devant. « Pour certains nouveaux, ils sont sur leurs acquis, je leur fais changer des appuis, des liaisons. Ce n’est pas évident, je le comprends », observe l'entraîneur.
Il faut un certain temps pour s’adapter à ma façon de faire. On l’a vu dans le passé avec Alex Plantier, qui arrivait de Nantes, qui avait quelques soucis au début et a montré à partir de janvier qu’il avait compris ce que je demandais, qui le faisait et c’était bien. Il avait trouvé la clé, comme le dit Roméo (Gontinéac)
Banquet n’est donc pas inquiet outre mesure, sachant que son groupe, même avec des rotations, ne part pas de zéro mais sort bien d’une saison où la mêlée a été un des gros points forts du Stade. Et c’est précisément ce qu’il attend de retrouver cette année. « Quand on a une bonne mêlée, ça permet d’accrocher les matches, voir de les gagner », rappelle-t-il.
Une 1ere ligne complète manque à l'appelContre Bourgoin, Aurillac devra composer avec des absences. Si des garçons qui ont manqué le dernier match, comme Delarue, ne sont plus bloqués par leurs congés, l’infirmerie n’est pas vide. Ainsi, une première ligne complète manque à l’appel entre Seyrolle (cheville, en reprise), Nioradze (fracture de la main) et Daniel (ménisque). Le Stade déplore également l’absence d'Alania, qui a été opéré du ménisque, comme le pilier droit et celle de Rolland en 2e ligne (pied). A l’inverse, Neisen, qui avait été préservé pour une petite alerte musculaire est apte.
« Ce qu’on perd d’un côté on le gagne de l’autre »Mais quid de la règle introduite pour cette saison du drop d’en-but, qui n’est ni plus ni moins qu’un moyen de réduire drastiquement le nombre de mêlées à cinq mètres ? « C’est clair que cette règle ne nous aurait pas été favorable l’an dernier. Mais ce qu’on perd d’un côté, on le gagne de l’autre avec la règle du 50-22 », estime David Banquet.
Dans le camp adverse, la mêlée défensive sera très importante. Si tu mets l’adversaire à mal, tu as moins de problèmes pour défendre (dans le jeu). C’est vrai que le drop de renvoi, c’est dommageable, mais on ne peut pas tout avoir
Et ce que l’ancien pilier veut avoir avant tout, c’est un pack qui remontre à tout le monde qui est le patron en Pro D2. Le Stade a deux matches de préparation au menu pour cela. Avant de retourner sur les terres de l’ex-Biterrois, le 27 août, à l’occasion de la première journée. Pour renouer le fil de la saison dernière qui a vu Aurillac donner la leçon à un bon paquet d’équipes.
Jean-Paul Cohade