Une vache et des veaux dévorés par les vautours à Apchat (Puy-de-Dôme)

Les carcasses d’une vache et de trois veaux, dévorés par des vautours, ont été retrouvées sur la commune d’Apchat, en fin de semaine dernière. Selon l’éleveuse, Murielle Vachelard, la première était en train de mettre bas, jeudi, lorsqu’elle aurait été « attaquée » par les charognards. Les cadavres des trois broutards ont, eux, été découverts dimanche matin, « attaqués aux yeux, à la mâchoire, à l'anus et au ventre ». 

Un numéro d'urgence pour les agriculteurs

Les trois broutards allaient bientôt pouvoir être vendus. (Photos Lucie Vachelard)

L’agricultrice, associée à son fils, estime le préjudice à 5.000 euros. « J'ai appelé le numéro d'urgence mis en place par la direction départementale des territoires pour les attaques des troupeaux par les vautours. Mais aucune assurance ne nous couvre dans ces situations », déplore Murielle Vachelard.

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Les vautours fauves ont été repérés dans le sud du département depuis deux ans.

L’Office national de la biodiversité (OFB) du Puy-de-Dôme a été dépêché sur place, ce lundi matin, avec la direction départementale des Territoires et un vétérinaire, pour procéder à une autopsie des bestiaux. Bruno Le Chevillier, chef du service départemental de l'OFB, assure que ces rapaces nécrophages « ne sont pas équipés pour attaquer les bêtes vivantes et vont uniquement sur celles déjà mortes ». 

Une expertise vétérinaire en cours

Plusieurs signalements de ce type ont été recensés depuis l'année dernière. « Cela fait deux ans que l'on intervient, notamment au sud du département. Une centaine de vautours fauves sont présents sur le secteur depuis plusieurs semaines », confirme Bruno Le Chevillier, ajoutant que l'espèce protégée ne peut être ni chassée ni effarouchée. 

Une expertise vétérinaire est en cours pour déterminer l'origine exacte de la mort des bovins. 

Le maire d'Apchat réagit. Patrick Pélissier s'est rendu auprès des éleveurs, dimanche. "A mon niveau, je n'ai aucun moyen de pallier cette situation. Cela devient inquiétant et je trouve aberrant que les éleveurs ne puissent toucher aucune indemnité, ni défendre leur cheptel par des mesures d'effarouchement qui sont interdites", a réagi l'élu. 

Lisa Douard avec Yvette Spinoux