Pour la première fois, le lycée Bonnefont de Brioude (Haute-Loire) tente l'éco-pâturage
![Pour la première fois, le lycée Bonnefont de Brioude (Haute-Loire) tente l'éco-pâturage](https://www.lamontagne.fr/photoSRC/VVZTJ19dUTgIDAVOBQwd/mouton-race-bizet_5555172.jpeg)
Au lycée agricole Brioude-Bonnefont, en Haute-Loire, 350 moutons de race Bizet vivent à l'année dans la ferme de l'établissement. En cette période estivale, elles testent l'éco-pâturage.
En cette période de vacances scolaires, le lycée agricole Brioude-Bonnefont est bien calme. Sur les différents parkings, quelques voitures sont garées, signe qu’il y a encore de la vie dans et autour de l’établissement.
Sur une parcelle, à côté du restaurant, 49 brebis et un bélier broutent à l’ombre, tranquillement. Ce jour-là, il ne fait pas trop chaud et l’herbe n’est pas encore grillée par le soleil comme à l’accoutumée.
Un test d'éco-pâturage avant la rentréeLes ovins de race Bizet vivent leur vie au milieu de l’enclos posé quelques jours plus tard. Ils resteront sur ce terrain quelque temps, avant de changer d’endroit. Leur mission : tondre pour qu’en septembre tout soit propre à la rentrée.
C’est la première fois que l’établissement fait de l'éco-pâturage. « On a voulu essayer », glisse Dylan Charrade, le berger du lycée. C’est lui, avec ses deux chiens, qui s’occupe des ovins, mais également des poulets à la ferme, située à Chariol, sur la commune de Frugières-le-Pin, depuis huit ans.
Le lycée agricole Brioude-Bonnefont a toujours eu des Bizet(empty)Ici, rien n’a changé depuis de nombreuses années. C’est historique : le lycée agricole Brioude-Bonnefont a toujours eu des moutons. Et uniquement de race Bizet.
« C’est la race locale et elle est rustique, adaptée à nos terrains, explique-t-il. On compte 350 moutons, tous en bio depuis 1992. »
Tout au long de l’année, les animaux sont présents dans un but pédagogique.
« Toutes les classes viennent à la ferme pour de la pratique : parage des onglons, drogage (traitement anti-parasitaire), tonte, agnelage, reproduction… Les élèves sont sensibilisés à cette race qui, longtemps, était en perdition. Ils découvrent, apprennent et pratiquent. « On fait les Olympiades et chaque année le lycée est bien placé », glisse-t-il.
Durant l'année, les élèves viennent pratiquer à la ferme sur les Bizet.Des agneaux naissent chaque annéeOutre ce côté sensibilisation et pédagogie, le lycée fait perdurer la race Bizet en faisant plusieurs agnelages par an. Certains sont gardés, d’autres vendus en boucherie…
Le troupeau se maintient au fil des ans, notre objectif n’est pas de grandir.
Les brebis présentes « à Bonnefont sont en lutte (période sexuelle des agnelles, ndlr), d’autres à la ferme sont en agnelage ou pâturage », détaille-t-il. D’ici quelques semaines, « une centaine va agneler ». De quoi faire développer la race Bizet.
Maryne Le Goff