Un tableau de 1636 de nouveau visible au public dans la basilique Saint-Julien de Brioude (Haute-Loire)

Il est "la première représentation de la basilique de Brioude". Le voeu de Brioude, tableau peint en 1636 par l'artiste Guillaume, a longtemps été invisible au regard des paroissiens et touristes puisqu'il était accroché dans la sacristie de la basilique Saint-Julien.

Depuis vendredi 11 juin, le voilà dans la chapelle de la Croix, où il trône face à l'impressionnant retable de Vaneau.

"Il avait été déplacé dans la sacristie car il a eu une restauration en 1995. Le mur où il était a été refait dans les années 2000, donc on n'allait pas le raccrocher pour l'enlever de nouveau. Puis il est resté au même endroit."

Pendant une vingtaine d'années, Le voeu de Brioude est donc resté dans la sacristie. Seuls les différents prêtres qui se sont succédé en ont profité lorsqu'ils se préparaient avant de célébrer les cérémonies.

Ce déplacement (1.944 € TTC) s'est fait sur demande de la mairie : "Ça faisait très longtemps qu'on en avait envie, alors on a demandé l'avis du curé qui nous a donné son accord", indique Claire Gaillard, conseillère municipale déléguée au patrimoine.

Que voit-on sur ce tableau ?

Sur 218 cm de hauteur et 160 de largeur, "on voit la Vierge Marie et l’enfant Jésus", décrit le père De Veyrac. Ce tableau "a été fait à l’époque des pestes, où l’on demandait la protection de la Vierge". C’est pourquoi on peut lire, sur le cadre, "Sainte Marie mère de Dieu, prie pour la ville et les habitants de Brioude".

Un appel d'offres a été lancé et tout s'est accéléré le vendredi 11 juin. L'entreprise Chabanon a installé un échafaudage dans la chapelle de la Croix, ils ont décroché l'oeuvre dans la sacristie, Anne Elsener l'a dépoussiéré et vérifié l'état. Puis l'entreprise l'a accroché, à la force des bras, sur des crochets faits sur-mesure en fer forgé.

— Maryne Le Goff (@MaryneLeGoff) June 11, 2021

L'oeuvre est inclinée "pour la circulation de l'air" et cadenassée "pour la sécurisation contre les vols", précise Anne Elsener. Ne reste plus qu'à l'éclairer comme il se doit.

"Une étude diagnostic va être faite par un cabinet pendant cinq mois. Il va étudier plusieurs sujets dont la mise aux normes électriques, les problèmes d'infiltration, l'état sanitaire des peintures murales..."

Ce diagnostic permettra à la Ville de Brioude "d'avoir une vraie visibilité et de prioriser les travaux" à faire dans les années à venir. De quoi redonner un coup de jeune à la basilique Saint-Julien.

Maryne Le Goff