Départementales : tout savoir sur les candidats dans vos cantons à Clermont-Ferrand
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La gauche espère être reçue six sur six à Clermont-Ferrand. L'union de la droite et du centre, si elle veut l’emporter au conseil départemental, doit y grappiller des cantons. Le Rassemblement national, présent partout, veut faire plus que de la figuration. Coup de projecteur sur les 32 binômes en lice.
Le rêve d’alternance au conseil départemental pour la droite passe par Clermont-Ferrand. En 2015, la gauche y avait réalisé un carton plein, remportant les six cantons. Si la droite avait gagné du terrain, elle réduit ses chances, étant absente sur le canton 2.
De quoi laisser une opportunité au Rassemblement national de compter ses premiers élus départementaux, en alignant des candidats sur l’ensemble du territoire clermontois.
Surtout, l’union inédite affichée par la gauche, combinant les étiquettes (PS, EELV, PCF, Génération.s) sur ses tickets sera-t-elle suffisante, alors que La France insoumise et Cause commune présentent des binômes sur trois cantons, rompant l’image d’une gauche unifiée ?
Clermont 1 : l'extrême droite accroit sa présenceSix binômes se présentent dans les quartiers nord (Clermont 1). Un canton historiquement de gauche socialiste et populaire qui voit l’émergence de deux listes d’extrême-droite.
Conseiller départemental sortant, Alexandre Pourchon (PS) briguera un cinquième mandat (et peut-être plus par la suite) au nom de l’union départementale de la gauche, avec Valérie Bernard (PS) toujours comme binôme. Nora Gatignol et Mohammed Aït El Mouden sont suppléants.
Face à eux, ils verront un de leur suppléant de 2015 leur faire face, en la personne de Chrif Bouzid (éducateur à la protection judiciaire de la jeunesse) avec Nathalie Roux-Dominget (qui était sur la liste du LREM Eric Faidy aux municipales), pour un binôme sans étiquette. Adem Kilic et Rosine Langiano sont suppléants.
Deux conseillers municipaux d’opposition de droite représenteront l’Union des Républicains et Indépendants. Déjà candidate en 2015 sur ce canton, Fabienne Montel (LR) sera en binôme avec Louis Coustès (LR). Deux anciens conseillers municipaux d’opposition qui voudront faire mieux que le score réalisé six ans plus tôt, battu au premier tour par le FN. Jean-Yves Fanget et Céline Pires sont suppléants.
Dans ce canton historiquement de gauche socialiste, deux listes d’extrême droite se feront face. Celles du Rassemblement national, avec Stéphan Force (délégué départemental du RN) et Annick Platteaux. Jean Exbrayat et Marie Minouflet seront suppléants.
Ils feront face au duo des Patriotes Mélanie Rehlinger et Steven Seksek, ancien du RN. Monique Rebeyrotte et Raphaël Vigouroux sont suppléants.
Enfin, présent en 2015, le mouvement 1.000% citoyens soutient le duo formé par Salima Alioui et Amine-Xavier Chaabane, classé divers droite selon le ministère de l’Intérieur. Aurélie Laurent et Cédric Khayat sont suppléants.
Pour mémoire. Valérie Bernard et Alexandre Pourchon l’avaient emporté au second tour (65,5%) face au binôme du Front national Anne Faurot et Steven Seksek (34,5 %). Au premier tour, la liste d’union de la droite de Fabienne Montel et Stanislas Renié était arrivée loin (19,7 % contre 30,4 % pour la gauche et 24,2 % pour le duo frontiste). Le Front de Gauche d’Alain Laffont était quatrième (14,9 %), devant le mouvement 100 % citoyens (10,8 %).
Clermont 2 : trois sortants pour deux placesLa droite sera absente sur ce canton, où la majorité présidentielle, La France insoumise et le RN présentent un binôme face à l’union de la gauche. Quatre binômes sont en lice.
On ne change pas une équipe qui gagne. Comme pour le canton 1, l’union départementale de la gauche a reconduit le ticket victorieux de 2015. Soit la conseillère municipale clermontoise Manuela Ferreira de Sousa (SE) et Gérald Courtadon (Génération.s), tous deux conseillers sortants. Hassan Oufrad et Emilie Geneix sont suppléants.
Faute d’entente, selon eux, avec la gauche, des sympathisants de La France insoumise partiront de leur côté, comme dans deux autres cantons clermontois (le 4 et le 6). Pour cette mosaïque de quartiers comprenant le cœur de Montferrand, la conseillère municipale et métropolitaine LFI, Fatima Chennouf-Terrasse, ira de pair avec Alain Bidet. Sylvain Pallut et Nelly Ghilardi sont suppléants.
Les deux conseillers départementaux sortants de la gauche feront face à une autre membre de l’assemblée, en la personne de Jocelyne Bouquet (LREM). Conseillère départementale sortante du canton d’Issoire, siégeant initialement au sein du groupe Union des républicains, la voilà, après une fin de mandat passée dans le groupe des non-inscrits, du côté de la majorité présidentielle. Elle sera avec Pierre Langeron-Saez (Modem), collaborateur parlementaire du député Modem Michel Fanget. Galina Vialaneix et Julien Grignon sont suppléants.
Le Rassemblement national sera représenté par des primo-candidats Louis Clément et Nelly Machado pour ce canton qui s’étend de la gare à La Pardieu. Alain Peyron et Murielle Tissandier sont suppléants.
La droite ne présente pas de candidats sur ce canton « un peu compliqué », commente un élu LR.
Pour mémoire. Le binôme de la gauche emmené par Gérald Courtadon et Manuela Ferreira de Sousa l’avait emporté (56,6 %) face à la droite de Louis Coustès et Delphine Perry (43,4 %). La présence au second tour du Front national (mené par Claude Barrière et Daniel Roche) s’était jouée à 42 voix. Pour rappel, six binômes étaient en lice, soit le plus grand nombre à Clermont-Ferrand.
Clermont 3 : des retrouvailles sur le plateauLa gauche a opté pour un tandem socialiste/communiste pour faire face à la droite, l’extrême-droite et l’extrême-gauche dans le canton sud de Clermont.
Quatre binômes essaieront de déloger la conseillère départementale sortante socialiste Sylvie Maisonnet (PS), élue depuis 2004. Pour cette élection, le PCF Rémi Veyssiere complètera le ticket. Rana Antar et Daniel Petitjean sont suppléants.
Sur sa route, Sylvie Maisonnet retrouvera le duo Les Républicains qu’elle avait défait avec Pierre Danel en 2015 : Julien Bony (LR) et Cécile Laporte (LR), devenus entre-temps conseillers municipaux et métropolitains d’oppositions à Clermont-Ferrand, et qui poursuivent leur implantation et leur engagement sur ce canton. En espérant en récolter les fruits. Cyrian Chadefaux et Maryse Martinez sont suppléants.
Apparue lors des élections municipales à Clermont-Ferrand l’an passé, « la dynamique citoyenne » Cause commune, pour la protection de l'environnement, la démographie et les solidarités présente un de ses trois binômes sur ce canton. Il est composé de Chamseaddine Meftah et Paula Ribeiro. Rémi Petiot et Anna Bentoure sont suppléants.
Sur ce canton sud qui s’étire de Saint-Jacques à La Fontaine du Bac jusqu’aux Cézeaux figurent, comme dans sur Clermont 1, deux partis d’extrême droite.
Patricia Conte et Kevin Pinel se présentent sous l’étiquette des Patriotes. Corinne Pollet et Dorian-Jérémy Valy sont suppléants.
Josépha Castaing et Franck Soulfour, candidat aux législatives en 2007 pour le Mouvement pour la France, seront soutenus par le Rassemblement national. Christiane Touche et Bruno De March sont suppléants.
Pour mémoire. C’est dans ce canton que la gauche a réalisé son meilleur score au second tour à Clermont-Ferrand. Avec 58,2 % des voix, Pierre Danel et Sylvie Maisonnet ont été élus conseillers départementaux à la faveur de Julien Bony et Cécile Laporte pour la droite (41,2 %). Au premier tour, le Front national (Edith-Marie Chomette et Gérard Hendrickx) s’était hissé à la troisième place, sur les talons de la liste de droite.
Clermont 4 : les électeurs auront le choixAprès un duel très serré entre la gauche et la droite il y a six ans, quelles conséquences aura la multiplicité (sept !) des listes sur ce canton central ?
C’est de Vallières à Fontgiève que la densité de population est la plus élevée parmi les six cantons clermontois. Rien d’étonnant, donc, à y voir une avalanche de binômes : sept?!
Dominique Briat et Damien Baldy, les deux conseillers départementaux socialistes sortants et représentants de l’union départementale de la gauche, vont devoir batailler face aux douze autres candidats. Patrick Manry et Estelle Bruant sont suppléants.
Notamment face à la conseillère municipale Géraldine Bastien (LR) et Florian Chabaneau (LR) pour le compte de l’union des républicains et indépendants.
D’autant que pour la gauche, avec la présence de deux autres listes, les voix risquent de se disperser au premier tour. Le conseiller municipal LFI Alparslan Coskun et la militante LFI Louise Douay formeront un premier duo. Bruno Slama et Khadija Benkorachi sont suppléants.
Quand Jules Brunetti et Angelique Lehoux, qui se réclament sans étiquette, défendront les couleurs de Cause commune, qui avait réalisé un score honorable au premier tour des municipales. Quentin Klein et Elisabeth Besse sont suppléants.
La majorité présidentielle, discrète et peu représentée dans ces départementales, sera portée par Olivier Morel (LREM), candidat sur la liste d'Eric Faidy aux municipales, et Élisabeth Nicloux (LREM), candidate sur la liste LREM à Riom aux municipales. Nicolas Lejolivet-Deligand et Annette Dumas sont suppléants.
Stéphanie Grandseigne et François Raphanel portent une candidature sans étiquette classée divers selon le ministère de l'Intérieur. Siham Revel et Grégory Faverdin sont suppléants.
Le Rassemblement national, qui avait réalisé son plus mauvais score sur ce canton il y a six ans, se présente avec Alexandrine Bourgeois et Cédric Royer. Jeanne Achard et Bernard Leroy sont suppléants.
Pour mémoire. Le duel avait été particulièrement serré entre le binôme Damien Baldy et Dominique Briat pour la gauche et celui emmené par le leader de la droite clermontoise Jean-Pierre Brenas (avec Blandine Vinagre-Rocca). La gauche l’avait emporté de 256 voix, avec 52,9 % des suffrages contre 47,1 %. Dans la lignée du premier tour où la gauche était sortie en tête des urnes avec tout juste 26 voix d’avance.
Clermont 5 : la succession de Gouttebel est ouverteLes regards seront rivés sur ce canton 5, dévolu depuis 1998 à Jean-Yves Gouttebel. Le président du conseil départemental sur la sortie, qui pour lui succéder ?
Jean-Yves Gouttebel, président du conseil départemental depuis 2004, a décidé de laisser la main. Sur le canton 5, où il s’est toujours imposé depuis 1998, son ombre planera forcément les 20 et 27 juin.
D’autant qu’Elise Serin, conseillère départementale sortante sans étiquette élue à ses côtés en 2015, repart pour un tour. Elle et Stanislas Renié, conseiller municipal et métropolitain Modem à Clermont-Ferrand, porteront les couleurs du centre. En plus de bénéficier du soutien de Jean-Yves Gouttebel. Philippe Francannet et Catherine Bertoncello sont suppléants.
L’union des républicains et indépendants, qui n’était pas passée loin de faire basculer ce canton six ans plus tôt, s’avance avec un nouveau binôme. Il est composé de deux novices Les Républicains, Sébastien Galpier et Sylviane Khemisti. Jean-Pierre Brenas et Anne-Claire Martinet sont suppléants.
La présence du poumon vert de Montjuzet sur ce canton central est anecdotique mais l’union départementale de la gauche présente un duo 100 % Europe Ecologie-Les verts avec la conseillère municipale et métropolitaine clermontoise Marion Barraud et Benoît Le Gall. Odile Vignal et Jérôme Filère (PS) sont suppléants.
Face à eux, Cause commune, présente son troisième binôme clermontois avec Yannick Cartailler et Naïs Sabatier, tous deux sur la liste des municipales l'an dernier. Ludwig Barnault et Véronique Picandet sont suppléants.
Ana-Maria Ephestion et Jacques Vautrin seront les deux candidats du Rassemblement national. Dominique Flament et Alexis Idaroussi sont suppléants.
Pour mémoire. La droite s’est faite plus présente dans ce canton. Le tandem UMP (Géraldine Bastien et Patrice Deteix) réalise le meilleur score de la droite (47,6 %) sur les terres du président sortant du conseil départemental Jean-Yves Gouttebel. Avec Elise Serin, tous deux remportent le scrutin (52,4 %). Jean-Yves Gouttebel sera par la suite désigné président du conseil départemental pour un nouveau mandat.
Clermont 6 : Match à cinq sur le canton sixL’union de gauche, avec son conseiller départemental sortant, présente sur ce canton un binôme PS/EELV. Face à eux, quatre listes, d’un extrême à l’autre.
De Trémonteix au cours Sablon en remontant jusqu’au carrefour des Pistes. La géographie de ce canton en fait l’un des plus étendus depuis le redécoupage électorale qui avait fait passer de neuf à six le nombre de cantons à Clermont-Ferrand.
Un canton où le conseiller départemental sortant Patrick Raynaud (PS) rempile, sans Nadine Déat cette fois. Mais avec Sylvie Léger, militante Greenpeace membre d’EELV. Laura-Marie Chaussade et Jean-Paul Delorme sont suppléants.
Tous deux représenteront l’union départementale de la gauche, face au troisième binôme La France insoumise, aussi soutenu par le mouvement des citoyens. Il est composé de Jean Siry (mouvement des citoyens) et Myriam Zeboudj (sur la liste LFI aux municipales l’an dernier). Yves Gueydon et Fannie Brigou sont suppléants.
Face à eux, l’indéboulonnable conseillère municipale d’opposition Les Républicains Christiane Jalicon sera de nouveau en lice, avec Marc Lafond (société civile). Marie-Amélie Giraud et Thierry Scheyé sont suppléants.
Absent en 2015 sur ce canton, le Rassemblement national complète sa carte des cantons clermontois avec Emilie Jerbillet et Antonin Tancogne. Lucie Beysserias et François Roche sont suppléants.
Déjà candidate en 2015 pour le Parti de Gauche, Patricia Guilhot, élue d’opposition municipale de gauche lors de la précedente mandature, se relance dans la course des départementales avec Thierry Tailhandier pour une liste classée divers gauche par le ministère de l’intérieur. Juliette Berard et Loïc Liabeuf sont suppléants.
Pour mémoire. Il n’y a pas eu photo dans le canton 6 en 2015. Nadine Déat, la conseillère générale PS sortante de Montferrand, avait succédé à la sénatrice Michèle André (57,4% avec son binôme Patrick Raynaud). Tout cela aux dépens de la conseillère municipale d’opposition LR Christiane Jalicon (42,6% des voix avec Pierre Vaisse). À noter que ce canton était le seul où le Front national n’était pas présent au premier tour.
Pierre Peyret