Accident à Saint-Prix (Allier) : l'organisateur de colonies de vacances condamné à 18 mois de prison avec sursis pour blessures involontaires

Le tribunal de Cusset a rendu, jeudi 29 avril, son délibéré sur le dossier concernant l’association AV sport concept et son président, dossier qu’il avait examiné lors de l’audience du jeudi 4 mars. Cette association, présidée par Christophe Vrevin, bien connu du monde du football cussétois et vichyssois, organisait des colonies de vacances pour enfants de milieux défavorisés.

Le 24 août 2012, au cours de l’un de ces séjours, le minibus qui transportait sept jeunes avait effectué une sortie de route sur la commune de Saint-Prix. Grièvement blessée dans l’accident, une fillette avait été dû être héliportée au CHU de Clermont-Ferrand. Une enquête administrative avait révélé que la conductrice du véhicule, animatrice au sein de la colonie de vacances, en était à son dixième jour de travail consécutif sans repos au moment de l’accident.

« Une décision équilibrée » selon l'avocat du prévenu, Gilles-Jean Portejoie

Contrairement à la réglementation en vigueur, les sièges du minibus n’était pas équipés de rehausseurs. Outre les blessures involontaires, il était reproché à Christophe Vrevin des faits d’abus de confiance. Son association, elle, était poursuivie pour travail dissimulé et prêt de main d’oeuvre illicite.

Le tribunal a reconnu Christophe Vrevin coupable des faits de blessures involontaires et l’a condamné à une peine de 18 mois de prison avec sursis ainsi qu’à une amende de 3.000 euros. En revanche il l’a relaxé de la prévention d’abus de confiance. Les juges ont également relaxé l’association AV concept sport (dissoute depuis) pour l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés.

« C’est une décision équilibrée », a réagi Gilles-Jean Portejoie, l’avocat de Christophe Vrevin. Le parquet de Cusset avait requis une peine de 18 mois de prison ferme à l’encontre du prévenu.

Également poursuivie pour blessures involontaires, la conductrice du minibus a été condamnée à une amende de 3.000 euros avec un sursis partiel à hauteur de 2.500 euros.

Olivier Rezel