L'ex-conjoint violent condamné à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand
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Le trentenaire n'avait pas supporté que sa petite amie mette fin à leur relation et refasse sa vie avec l'un de ses "bons copains". Entre octobre 2020 et mars dernier, il avait donc multiplié les violences les plus diverses, les menaces verbales et avec armes, les coups de téléphone malveillants, les dégradations... Jugé en renvoi de comparution immédiate, il a été condamné à six mois de prison ferme, ce vendredi, par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
La relation amoureuse entre le prévenu, âgé de 31 ans et sa compagne, commencée fin 2019, a été faite de hauts et de bas. De ruptures et de réconciliations...
Mais lorsque la jeune femme décide de le quitter pour de bon, puis de refaire sa vie avec un ancien « meilleur copain » du trentenaire, ce dernier, s’estimant victime d’une « trahison », laisse éclater sa colère. À l’encontre de son ex-petite amie, mais aussi de ses proches et de ceux de son nouveau conjoint.
Entre octobre 2020 et mars dernier, à Clermont-Ferrand, Blanzat, Courpière, Châtel-Guyon ou encore Chauriat, le prévenu a ainsi multiplié les violences les plus diverses, les menaces verbales et avec armes, les coups de téléphone malveillants, les dégradations... Jusqu’à son interpellation, le 16 mars.
« Je veux bien reconnaîtrece que j’ai fait, mais pas ce que je n’ai pas fait »Jugé ce vendredi après-midi en renvoi de comparution immédiate devant le tribunal correctionnel clemrontois (il aurait dû être jugé le 17 mars, mais avait demandé un délai pour préparer sa défense, Ndlr), le trentenaire n’a admis qu’une (petite) partie des faits. « Je veux bien reconnaître ce que j’ai fait, mais pas ce que je n’ai pas fait », a-t-il martelé, entre deux regards noirs à son ex-compagne, présente dans la salle d’audience.
Après que le procureur de la République, Emmanuelle Cano, a requis dix-huit mois de prison, dont six assortis d’un sursis probatoire, avec maintien en détention, Me Bertrand Chautard, en défense, a pointé « les très grosses zones d’ombre du dossier, l’absence de preuves formelles et un empilement d’allégations invérifiables de la part de la victime, qui a, elle aussi, porté des coups ». Il a plaidé la relaxe sur certains faits et sollicité « une peine entièrement assortie d'un sursis probatoire ».
Son client, relaxé pour une partie des faits qui lui étaient reprochés, a été condamné à un an de prison, dont six assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans, avec obligation de soins et de travailler et interdiction d'entrer en contact avec les victimes et de paraître à Blanzat et à Courpière. Il a été maintenu en détention.
Une audience sur intérêts civils, destinée à fixer le montant des dommages et intérêts qui devront être versés à l'ex-compagne (représentée par Me Mouad Aounil), aura lieu le 5 octobre prochain.
Christian Lefèvre
Tél. 3919. Les femmes victimes de violences peuvent contacter ce numéro d'urgence, gratuit et anonyme, accessible 7 jours sur 7.