Des motards en colères ont manifesté ce samedi contre la mise en place d'un contrôle technique à Clermont-Ferrand
Ce samedi, à l’appel de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), un millier de motards issu du Puy-de-Dôme, et même au-delà, avaient décidé de manifester dans les rues clermontoises contre la mise en place d’un contrôle technique pour les deux-roues motorisés.
« Les études le montrent, l’état technique des deux-roues motorisés est une cause d’accident rare puisque cela représenterait environ 0.3 % des accidents. Je peux vous dire que la colère gronde au sein des motards », lâche sans ambages Jean-Michel Besse, coordinateur FFMC du Puy-de-Dôme.
À l’origine de ce courroux vrombissant, une directive européenne qui préconise l’instauration d’un contrôle technique moto à compter du 1er janvier 2022. Toutefois, celle-ci prévoit une possibilité d’y déroger en faisant état de mesures « alternatives » pour améliorer la sécurité routière des deux-roues motorisés et en montrant que l’accidentalité sur ce type de véhicule a baissé.
Le cortège s'est déplacé dans plusieurs rues de la capitale auvergnate. Photo Franck BOILEAU
« C’est le choix qu’ont opéré les Pays-Bas, l’Irlande et la Finlande. En France, il y a déjà eu quelques réformes concernant la sécurité des motards dont la refonte du permis moto. Depuis quarante ans, le nombre d’accidents n’a cessé de diminuer alors que le parc de ce type de véhicules a augmenté. Nous manifestons ce samedi à Clermont-Ferrand, comme dans d’autres villes de l’Hexagone, pour alerter le gouvernement français qui va devoir se positionner dans les semaines à venir sur la mise en place ou non de ce contrôle technique et prendre des mesures alternatives. »
— Stéphanie Merzet (@Steph_Merzet) April 10, 2021Texte : Stéphanie MerzetFollow @Steph_Merzet