La première matinée du "Marché des chefs" à Issoire (Puy-de-Dôme) a affiché complet

« Bon, ben, c’est déjà le deuxième stand que je visite et il n’y a plus rien. Je crois que je vais rentrer bredouille et que je vais être bonne pour faire la cuisine ». Ce samedi matin, Monique se faisait une joie de venir choisir son repas au Marché des chefs. Mais quand elle est arrivée sur la place du Postillon, peu avant 11 heures, beaucoup de restaurateurs n’avaient plus rien à proposer.

Une vingtaine de restaurateurs au rendez-vous

Un échec qui n’a pas douché l’enthousiasme de cette Issoirienne autour de cette opération, lancée pour la première fois samedi matin.

« C’est basique, mais c’est une très bonne idée. Le samedi, en plus, c’est parfait. Il faut vraiment que cela revienne ».

Le principe était simple : réunir une vingtaine de restaurateurs d’Issoire et des alentours sur la place du Postillon, et leur permettre de proposer un menu à emporter. Cuisses de grenouilles, ravioles de canard, sushis, risotto à l’ail des ours, viande fumée… Il y en avait pour tous les goûts et tous les porte-monnaie.

Des stands dévalisés dès le milieu de la matinéeCéline avait réservé son menu au P'tit Roseau. Et heureusement, car du fait de nombreuses commandes, Sonia Lucas n'avait rapidement plus rien à vendre.

Mais il ne fallait pas arriver en retard, car dès le milieu de matinée, certains stands avaient été dévalisés. À la tête de Burger Faster (ex-Le New Relais), Mathis Gautier avait fait le choix du coq au vin. Mais rapidement à court, le jeune homme a envoyé ses cuisiniers préparer un aligot saucisse pour la fin de matinée. « Nous sommes ouverts depuis peu de temps donc cette opération nous permet de nous faire connaître », se félicite le jeune restaurateur.

Au P’tit Roseau, les plats à emporter ont la cote en fin de semaine. Ce samedi matin n’a pas dérogé à la règle. « Les gens ont envie de nous aider et cela leur permet de patienter avant de revenir chez nous. Et puis tout le monde ne savait pas forcément qu’on cuisinait à emporter », remarque Sonia Lucas, qui a pris une trentaine de coordonnées ce samedi matin.

Céline, elle, fait partie des clientes régulières du restaurant situé à proximité de la gare. Elle est donc venue chercher son menu, « parce que c’est important de soutenir nos restaurants ». Mais ce qu’elle souhaite surtout, c’est  « retrouver les terrasses ».

Des clients venus par solidarité pour les restaurateurs

Et puis il y a ceux qui sont venus par hasard. Julien est de ceux-ci. « Je me fais toujours à manger mais aujourd’hui, par solidarité, j’ai décidé de venir acheter mon repas », explique cet Issoirien. Pour midi, il s’est laissé tenter par une assiette de sushis, provenant de La Table-Saint-Martin. Émilie et Denis Leclaire ont fait le déplacement depuis Sauxillanges, avec ce plat japonais froid, idéal pour la conservation.

« Depuis fin octobre, on ne voit plus grand monde donc ce matin, on est content. En plus, ici, on n’a pas de concurrents, on n’a que des collègues ».

Deuxième rendez-vous le samedi 22 mai ?

Des mots que l’organisateur de la matinée, Jérôme Roche, ne reniera pas. Ce samedi matin, le patron du Globe avait le sourire. « Tout ce que j’ai entendu ce matin, c’est “c’est quand que ça recommence??”, sourit-il. J’espère que l’on pourra en faire un rendez-vous mensuel ».

Il se murmure que le Marché des chefs, organisé avec le soutien de la municipalité, pourrait faire son retour le samedi 22 mai prochain, date de la grande Braderie de l’OCI. Sous réserve d’évolution des conditions sanitaires, bien évidemment.

Maxime Escot