Trois membres de sa famille accusent l'historien de Limoges Michel Kiener de viols incestueux

Historien, ex-adjoint à la ville de Limoges, enseignant à la retraite, membre de la Ligue des droits de l’Homme, co-auteur d’un livre sur « L’enfance violentée »… Michel Christophe Kiener est loin d’être un inconnu en Limousin. Derrière cette notoriété et une certaine affabilité se cacherait, selon plusieurs témoignages, un prédateur sexuel.

Trois membres de sa famille, un neveu, ainsi qu'un neveu et une nièce de son épouse, ont décidé de dénoncer, dans les colonnes du Populaire du Centre, ce que Michel Kiener leur aurait fait subir : des agressions sexuelles et des viols.

Deux d'entre eux étaient mineurs au moment des faits, la troisième victime supposée avait 19 ans. Deux plaintes ont été déposées, le parquet de Limoges a ouvert une enquête.

Secrets longtemps cachés

Si la parole des victimes se libère aujourd'hui, ce n'est pas parce que le mouvement #MeeToInceste aurait ouvert les vannes retenant des secrets trop longtemps cachés. Les plaintes avaient été déposées avant la naissance du mouvement. C'est parce que, comme l'explique une des victimes présumées, « nous, on est dans le silence, à souffrir. Lui, il va sur les plateaux de télé, parler de liberté d’expression... » 

Les faits n'avaient jamais dépassé le cercle familial. Ils sont restés enfouis dans certaines mémoires pendant des décennies, avant de ressurgir l'été dernier.

Les témoignages des victimes et le contexte de cette affaire sont à retrouver dans la version papier du Populaire du Centre, demain lundi 29 mars, et sur nos supports numériques.

Rappelons que, selon la loi, Michel C. Kiener est présumé innocent.

 

Jean-Louis Mercier et Coralie Zarb