À Châtel-Guyon (Puy-de-Dôme), une immense fresque interactive, signée Guillaumit, dévoilée sur la devanture des Grands Thermes

Sur la façade des Grands Thermes, la fresque ne passe pas inaperçue. La fontaine et les petits personnages qui viennent y abreuver leurs fleurs, imaginés par Guillaumit, attirent l’œil des plus jeunes, qui ne tardent pas à brandir leur téléphone portable pour scanner la toile.

Grâce à la technologie de la réalité augmentée, ils se retrouvent alors plongés au cœur d’un jeu vidéo… Le décor est le même, mais cette fois, tout bouge. À leur tour de collecter les gouttes de pluie pour leur petit plant. "C’est tellement bien fait, c’est incroyable !", se réjouissent Juline, Pauline et Léa.

"La fresque reprend les motifs de la mosaïque des Grands Thermes et j’ai voulu insuffler un esprit de fête à mes personnages. Pour cela, je me suis inspiré des costumes de la Belle Époque", explique l’artiste bordelais, venu à deux reprises en résidence dans la cité thermale.

Des visites guidées des Grands Thermes cet été

Lors de l’inauguration, hier, il s’est réjoui que "quoi qu’il arrive, tout le monde pourra voir cette fresque. La période rappelle l’importance de l’art gratuit, accessible à tous." Inspiré par les lieux, l’artiste a décoré certains recoins des thermes, toutefois interdits au grand public.

Invité par Les accros du peignoir et la ville de Châtel-Guyon à réaliser une œuvre mettant en avant le patrimoine thermal de la cité, Guillaumit avait "carte blanche". Il a ainsi laissé déborder son imagination à l’intérieur du bâtiment, où il a réalisé différents collages autour de l’eau. "Je suis intervenu auprès des collégiens pour leur expliquer mon travail et la façon dont on crée un jeu vidéo en codant. Puis ils m’ont aidé à découper mes personnages avant de les coller dans les Grands Thermes."À l’intérieur du bâtiment, Guillaumit a procédé à des collages sur les murs et objets laissés à l’abandon. 

La fresque restera affichée sur la façade des Grands Thermes durant toute la saison thermale et des visites guidées de l’intérieur du bâtiment seront organisées cet été. Dans le cadre du festival Videoformes, une réplique de l’œuvre est également à découvrir dans la cour de l’hôtel Fontfreyde à Clermont-Ferrand. 

Jeanne Le Borgne