Plus d'une centaine de personnes testées à la Maison de quartier des Molles-Cizolles, à Thiers (Puy-de-Dôme)
Face à un taux d’incidence important, une campagne de dépistage a été menée, toute la journée d’hier, aux Molles-Cizolles, à Thiers (Puy-de-Dôme). De tous âges et de tous les quartiers, les Thiernois se sont déplacés.
D’habitude, on y regarde un film, on y écoute de la musique en participant à un atelier cuisine ou on y papote. Toute la journée d’hier, on a parlé dans la Maison de quartier des Molles-Cizolles, mais les questions étaient très ciblées.
« Avez-vous mal à la tête?? Des difficultés respiratoires?? », questionne, dès l’entrée, l’un des 8 membres de l’équipe mobile de médiateurs de lutte anti-Covid déployée par l’ARS (Agence régionale de santé) à Thiers. « Y’a eu des moments où j’ai eu des courbatures, mais je suis venu me faire dépister par rapport aux autres », lui répond le jeune homme.
« Par précaution »Dehors, Mehdi, 27 ans, originaire de Saint-Rémy-sur-Durolle, attend son tour. « Je suis venu pour ma mère, explique-t-il. Elle a 62 ans, elle est fragile et a beaucoup de problèmes de santé. C’est par précaution, si jamais j’étais porteur. » Tout près de lui, Sefa, 31 ans, s’est fait à l’idée du prélèvement nasopharyngé : « Bien fait ou pas bien fait, il faut le faire?! », sourit-il.Ce Thiernois de Bellevue est venu, lui, pour son petit de 10 mois. « Je suis venu par précaution. Je suis vendeur automobile, je vois pas mal de gens dans mon métier. » « Je suis venue comme tout le monde, pour être sûre et pour ne pas être confinée », abonde Zahia, accompagnée de Safia, sa petite fille, prête – mais encore un peu hésitante – à se faire tester.
« On a beaucoup de monde »Un bilan plutôt satisfaisant pour Marlène Jan, technicienne de laboratoire à la retraite et bénévole de l’association Solidarité Santé 63. « On a déjà fait Maringues, Brassac, Issoire », liste-t-elle. À Thiers, pour cette opération ciblant les quartiers des Molles-Cizolles et Béranger où des taux d’incidence importants ont été constatés ainsi que des situations de contaminations groupées, « tout se passe bien jusqu’à présent, on a beaucoup de monde », estime-t-elle. Une cinquantaine de personnes et autant à la mi-journée pour finir, à 17 heures, avec 120 personnes testées.
Test antigéniqueLe profil des testés, lui, est extrêmement variable. « On a vraiment tous les âges. Ce matin, on a eu un cas contact positif, mais la personne le savait, son frère étant porteur aussi. Deux autres jeunes étaient des cas contacts, mais négatifs », note Marlène Jan.
Quant à la méthode déployée, c’est celle du test antigénique : « C’est moins sensible que le PCR, mais ça marche bien et cela permet une lecture en 15 minutes. » Et si une personne est positive, « on refait un test PCR pour savoir si on a affaire à un variant. » Si cela s’avère nécessaire, une seconde campagne pourrait avoir lieu dans les semaines à venir.
François Jaulhacfrancois.jaulhac@centrefrance.com