Le Clermontois condamné pour avoir filmé sous les jupes d'une cliente d'un supermarché

Une opération chirurgicale a laminé sa libido. Il s’est trouvé un remède : filmer sous les robes, les jupes. Le prévenu, âgé de 66 ans, jugé, mercredi 3 mars, en correctionnelle, a été surpris par une cliente dans un supermarché de Clermont-Ferrand, le 13 août 2020, en train de tenter de filmer, avec son téléphone portable, les dessous d’une femme penchée sur son chariot. Elle a alerté une caissière qui avait aussi repéré le petit manège du sexagénaire. L’employée a appelé les vigiles.

« Il y a des vidéos où on ne voit rien du tout »

Dans son téléphone et son ordinateur, les policiers ont trouvé quarante-deux vidéos réalisées le même jour, avec plus ou moins de réussite : « Il y en a où on ne voit rien du tout », précise le Clermontois qui ne se doutait pas que ces « tournages » pouvaient l’amener devant les juges. « Être pris sur le fait, ça a déjà été une douche froide, puis la garde à vue… Mais je regrette d’avoir fait ça. Je comprends bien le choc que la cliente a eu. »

Deux mois de prison avec sursis

Poursuivi pour voyeurisme aggravé (*), l’homme, marié, se dit en manque affectif et confie avoir agi « sans préméditer ». « Ce sont les sous-vêtements qui m’attiraient », répond-il à la procureure Drummond qui lui fait remarquer que ces films sont « des intrusions dans l’intimité physique des femmes. Il existe des magazines ou des films pour ça ».

Son avocate, Me Payen, a demandé la clémence pour son client dont les vidéos ont, « pour la plupart, » raté leur cible et qui, depuis les faits, voit un psychologue.

Il a été condamné à deux mois de prison avec sursis.

(*) Aggravé par le fait qu’il a filmé les parties intimes des victimes à leur insu.

Leïla Aberkane