Succession de Franck Azéma à l'ASM : la solution interne n'est pas écartée
Une semaine après l’annonce du départ de Franck Azéma, les dirigeants de l’ASM étudient les différentes options pour sa succession. En raison d’un timing défavorable, beaucoup d’options se referment, au point d’envisager une solution interne, peut-être avec Xavier Sadourny.
Et si, comme en 2013, pour l’après Vern Cotter, la solution était sous leurs yeux. En une semaine, les responsables du club clermontois ont déjà sondé et exploré plusieurs pistes, considérées comme « compatibles » avec le fonctionnement et l’ADN de leur club.
Pêle-mêle, on peut citer quelques noms : Pierre Mignoni, Jono Gibbes, Laurent Travers, Joe Schmidt, Scott Robertson... autant d’entraîneurs qui, en d’autres temps, ne seraient pas contre la proposition de devenir patron sportif de l’ASM. Mais, pour des raisons diverses et variées, tous ces techniciens reconnus ne semblent pas en mesure de se libérer pour poser leurs valises à Clermont en juillet prochain.
Bien sûr, les agents ne vont pas manquer de proposer d’autres candidats, français et sans doute étrangers.
En attendant, Jean-Michel Guillon pourrait aussi opter pour une solution temporaire et proposer une solution interne sur une ou deux saisons, histoire de voir le marché se débloquer et des contrats en cours arriver à leur terme.
« On a une saison à finir, j’espère que ce sera de la meilleure des manières, pour remercier notamment Franck pour ce qu’il a fait dans ce club. »
Samedi, après la large victoire (52-16) à Agen, le capitaine Camille Lopez a évoqué le sujet. En revenant déjà sur le départ annoncé de Franck Azéma. « C’est son choix et j’ai dit à Franck que je respectais sa décision, même si ça me fait chier... Il est venu me chercher (2014) et fait venir à l’ASM. Je ne me voyais pas finir mon contrat (ndlr : juin 2023) avec un autre entraîneur que lui ».
Ceci étant dit, Camille Lopez, comme la grande majorité des joueurs, a besoin de visibilité rapide sur l’avenir. « Je ne vais pas le cacher, il me reste deux ans de contrat et je suis intéressé par ce qui va arriver. Je ne pense pas qu’il va y avoir une période de flottement, mais plus tôt on saura, plus tôt on pourra basculer sur la suite. On a une saison à finir, j’espère que ce sera de la meilleure des manières, pour remercier notamment Franck pour ce qu’il a fait dans ce club ».
« Je pense que dans un mois on sera fixé »
Le dossier est donc compliqué pour plusieurs raisons. Quant au futur coach, s’ils devaient se résoudre à prendre l’option interne, les dirigeants pourraient s’appuyer sur Xavier Sadourny, l’actuel coach des trois-quarts et porteur du projet de jeu mis en place l’été dernier.
Ce dernier semble faire l’unanimité chez les joueurs pour sa connaissance du jeu, probablement aussi pour son sens de la diplomatie. A-t-il l’étoffe d’un patron ? Il l’a été au LOU, propulsé en milieu de saison alors qu’il était encore joueur. « Je suis passé de joueur et capitaine à entraîneur en chef (2012). C’était formateur, mais je me suis aperçu que je manquais d’expérience », nous avouait Sadourny en novembre dernier.
Huit ans plus tard, l’ancien joueur formé à l’ASM a appris. Et puis, il a bien fallu un jour que les Urios, Colazzo, Travers... débutent leur carrière d’entraîneur en chef.
Christophe Buron