Saint-Valentin : Coup de chaud sur les ventes de la "Love boutique" d'Aubière
En installant l’enseigne Dorcel Store à quelques pas d’un carrefour très fréquenté à Aubière, les gérants ont fait un pari osé. L’actualité leur a donné raison.
Et si la consommation de produits coquins n’était plus tabou ? Maëlys, la responsable de la boutique d’Aubière en est convaincue. Mieux, elle en a l’explication : « Le love shop séduit tout le monde car les lumières sont naturelles, il n’y a pas de cabine de visionnage, on est très loin des sex-shop anciens, très clichés. »
Une clientèle qui assumeUn coup de jeune mais aussi une démocratisation de l’érotisme qui séduit toutes les classes d’âge. « Notre clientèle est très large. Nous avons des jeunes, des trentenaires, des quadras, des dames qui viennent s’acheter de la lingerie. Nous avons même eu une mamie de 89 ans ! » Une clientèle qui s’assume.
« On est situé en plein carrefour et les clients entrent sans souci. C’est fini le temps où l’on n’osait pas ou on trouvait des excuses. Aujourd’hui, les gens achètent pour eux et ils réclament aussi des conseils. »
Une quête de plaisir accentuée par la criseUne quête de plaisir que la commerçante relie sans mal au confinement. « Les gens ont découvert ou redécouvert leur sexualité. Certains craignant un reconfinement sont venus acheter des accessoires afin de pimenter leur quotidien. »
La vente de coffret a explosé cette semaine de Saint-Valentin. photo franck boileau
Un désir de s’épanouir qui s’est accentué à l’approche de la saint Valentin. « On a explosé nos ventes. Avec la fermeture des restaurants, les gens veulent s’amuser. » Repas déguisés, coffrets inspirés du roman « 50 nuances de grey », mais aussi jouets érotiques ont attiré les curieux venus des quatre coins de la région.
Si Maëlys a pu satisfaire toutes les requêtes, l’une est restée inassouvie : « On me demande souvent des moules pour fabriquer son propre sextoy ! » L’imagination semble sans limite.
Carole Eon