Sur le site d'Aubert & Duval des Ancizes (Puy-de-Dôme), élus et organisations syndicales espèrent "une cession rapide"
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Deux mois après son premier passage aux Ancizes (Puy-de-Dôme), Laurent Wauquiez était de retour chez Aubert & Duval, ce vendredi matin. L'occasion de faire un point avec la direction et les organisations syndicales sur les négociations en cours dans le cadre du "plan de restructuration de l'emploi" et sur la possibilité d'une cession de l'entreprise par le groupe Eramet.
Quand, en novembre dernier, Laurent Wauquiez était venu sur le site des Ancizes (Puy-de-Dôme) d'Aubert et Duval pour rendre visite à la direction et aux représentants du personnel, et leur affirmer tout l'intérêt qu'il portait à la situation économique de la société, l'ombre d'un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) planait au-dessus de l'entreprise.
Finalement, le groupe Eramet a opté pour un "plan de restructuration de l'emploi", en décembre, avec à la clé 144 postes supprimés dans les Combrailles. Les négociations sur les conditions de ces potentiels départs volontaires ont d'ailleurs déjà débuté depuis le début de l'année.
Aubert & Duval, préoccupation industrielle numéro 1Ce vendredi matin, le président de la Région Auvergne - Rhône-Alpes était donc de retour sur place pour rencontrer la direction et les partenaires sociaux. "Dans la hiérarchie des dossiers industriels de la région, Aubert & Duval est le numéro 1, martèle Laurent Wauquiez après une heure d'échanges avec les différentes parties. Notre objectif principal, c'est de parvenir à garder l'emploi et les compétences chez nous car il en va de la souveraineté industrielle de la France. Et pour cela, j'estime qu'il faut que la cession d'Aubert & Duval se fasse et vite."
C'est d'ailleurs de ce sujet dont il a surtout été question ce vendredi matin, alors que les rumeurs d'un futur rachat vont bon train depuis plusieurs mois et que le nom d'un consortium notamment constitué par Safran et Airbus a encore été évoqué par le président d'Auvergne - Rhône-Alpes. "Il est primordial que tous les acteurs fassent converger leurs énergies vers cette optique, a insisté l'élu. Et il est aussi temps que le gouvernement se bouge."
Les élus du territoire sur la même longueur d'ondePrésent à ses côtés lors de cette visite, Didier Manuby, maire des Ancizes-Comps, partage cette volonté de voir la possibilité d'une reprise d'Aubert & Duval avancer. "À chaque fois que quelqu'un peut apporter une plus-value dans ce dossier, on est preneur, souligne-t-il. Aubert & Duval est le poumon économique des Combrailles avec près de 1.500 emplois et un très grand savoir-faire."
Même son de cloche chez Julien Perrin, le maire de Saint-Georges-de-Mons, la commune voisine. "L'objectif principal, c'est qu'il y ait le moins de casse sociale possible. Aubert & Duval a besoin d'un nouveau souffle et une cession rapide serait une bonne chose notamment pour que les salariés puissent avoir une visibilité sur l'avenir."
Des syndicats favorables à une cession mais attentifsCôté organisations syndicales, la volonté de voir une cession d'Aubert & Duval se faire rapidement est aussi grande. Engagés dans les négociations autour des conditions des départs volontaires du "plan de restructuration de l'emploi" annoncé en décembre dernier, l'ensemble des syndicats (CGT, FO, CFE-CGC) sont sur la même longueur d'onde.
"On aurait même préféré que la cession se fasse avant car cela nous aurait peut-être évité ce plan de restructuration, regrette Pierre Lannareix, délégué syndical CFE-CGC. Néanmoins, nous restons vigilants. Déjà dans le cadre des négociations actuelles pour ne pas perdre nos acquis sociaux. Ensuite, sur le dossier de la cession car il est important que ceux qui rachètent Aubert & Duval aient une stratégie d'investissement visant à assurer la compétitivité de l'entreprise. Que ce soit dans la métallurgie ou l'aéronautique, nous devons rester un acteur incontournable en France et dans le monde. "
Nourredine Regaieg