Que change le Covid à la cantine et dans la cour de récré ? Exemple à Lempdes dans le Puy-de-Dôme
![Que change le Covid à la cantine et dans la cour de récré ? Exemple à Lempdes dans le Puy-de-Dôme](https://www.lamontagne.fr/photoSRC/VVZTJ19dUTgIDAVOBQwd/ambiance-a-la-cantine-la-fleurie-ecole-elementaire-de-lempde_5176062.jpeg)
À cause du Covid, la pause méridienne a perdu beaucoup de ses atouts. Exemple à Lempdes, dans le Puy-de-Dôme, où, comme ailleurs, elle est désormais rythmée par le non-brassage et les gestes barrières.
« Dans la mesure du possible. » Ce bout de phrase, les équipes chargées d’encadrer les enfants qui mangent à la cantine de Lempdes en ont fait « leur clef ».
Car, depuis mars 2020, l’adaptation, c’est leur quotidien. Heureusement, l’ensemble des agents de la restauration scolaire, du service sport enfance jeunesse, des services techniques et des élus jouent collectif?!
Formations, procédures, changement de plannings...Il a fallu former le personnel aux gestes barrières, établir des procédures, réorganiser le temps de la pause méridienne. Puis changer les plannings des agents pour encadrer les enfants, gérer les désinfections et ô combien d’autres choses encore.
« L’organisation nous prend beaucoup de temps et nous a obligés à travailler en transversalité. Depuis le début, tout le monde réagit dans l’intérêt des enfants », mettent en avant Fabienne Voute, adjointe en charge de la jeunesse et des affaires scolaires, et Franck Goigoux, directeur du service sport enfance jeunesse.
Un premier protocole mis en place le 4 mai a servi de test, avant le retour de l’ensemble des enfants en septembre. « La principale difficulté, c’est les sens de circulation », note Anne Cimitro, responsable du pôle enfance jeunesse.
Le non-brassage des enfants avait déjà été conservéD’autant qu’avant que cela ne redevienne une obligation, les équipes ont préféré conserver la règle du non-brassage des enfants. Du coup, à l’école élémentaire La Fleurie, l’entrée à la cantine se fait toujours en décalé.
« Les groupes arrivent toutes les dix minutes. Il y a quatre services à la suite. Les enfants mangent par classe et on essaie qu’ils s’assoient toujours à la même place. On fait des plans de table tout en s’adaptant, car tous ne mangent pas tous les jours à la cantine. »
Malgré tout, ce ne sont pas ces changements à l’intérieur de la cantine qui ont le plus d’impact. « Depuis la maternelle, on apprend aux enfants le "vivre ensemble". Là, ils ne restent plus qu’avec les élèves de leur classe. Le Covid met à mal l’esprit de jouer. Les enfants n’ont plus vraiment de temps de défoulement, d’évacuation et, on le sent bien, ils sont plus stressés », souffle Franck Goigoux.
Proposer quand même des activités aux enfants pour qu'ils se dépensent et pensent à autre choseÀ Lempdes, on tente malgré tout de trouver des parades avec l’organisation de randos et autres sorties. Des temps de relaxation et des temps calmes ont été conservés tout comme certains jeux, isolés pendant vingt-quatre heures après chaque utilisation.
« Ce qu’on craint sur le long terme, c’est surtout la difficulté pour remplacer les personnes cas contacts… », souffle Anne Cimitro. En particulier en cette période de reprise de l’épidémie.
Plus de 500 repas quotidiens. Les repas des enfants sont préparés par les agents de la cuisine centrale. Ces derniers préparent plus de 500 repas quotidiens, ensuite distribués sur le site La Fleurie et dans les « satellites », c’est-à-dire les écoles Gandaillat, les Vaugondières et Le Bourgnon. Un record de 540 repas a même été atteint la semaine dernière. Personnel. La restauration scolaire compte dix personnels, auxquels s’ajoutent 25 à 30 agents, animateurs, Atsem, etc., chargés d’encadrer les enfants durant leur pause méridienne.
Gaëlle Chazal gaelle.chazal@entrefrance.com