Commentry (Allier) : trente mois de prison ferme pour des violences et un coup de carabine
Un Commentryen de 28 ans a été condamné à trente mois de prison ferme, ce mercredi 25 septembre. Il avait menacé un septuagénaire avant de tirer un coup de carabine dans la porte de son garage.
« Je vais arrêter de parler, je le mérite, emmenez-moi en prison. » Ce mercredi 25 septembre, c’est quasiment la seule phrase que le prévenu a adressée au tribunal correctionnel de Montluçon, en parallèle d’excuses prononcées envers sa victime.
Il n’a jamais expliqué pourquoi il a littéralement « pété les plombs », ce lundi.Il est environ 19 heures lorsqu’il se présente une première fois, fortement alcoolisé, au domicile d’un Commentryen de 74 ans. Pour impressionner sa victime, il colle son front contre le sien, lui jette ses cendres de cigarette à la figure et l’éclabousse de noms d’oiseau.
Il revient avec une carabine dans un sac plastiqueInterpellée par la scène, une voisine s’interpose. Le prévenu repart, avant de revenir, une carabine 9 mm cachée dans un sac plastique. Il l’utilise à une reprise sur la porte de garage de sa victime, sans faire de blessé.
Un différend opposait-il les deux hommes ? Pas vraiment. Deux jours plus tôt, ce même septuagénaire s’était simplement retrouvé face au prévenu qui circulait en contresens en trottinette. « J’avais levé les mains au ciel et j’avais dit : “il est fou celui-là”, mais je n’avais même pas vu son visage », souffle la victime.
Des violences aussi contre les gendarmesLe prévenu a-t-il la rancune tenace ? L’alcool lui a-t-il tourné la tête ? D’autant que si son interpellation par les gendarmes se passe bien, ce n’est pas le cas de son audition. Il s’en prend violemment aux militaires et leur assène plusieurs coups de pied.
Ce n’est pas la première fois que le jeune homme se retrouve devant la justice. À 28 ans, son casier judiciaire porte trace de trente condamnations. Il a déjà passé sept ans et demi en détention. Mercredi, le tribunal lui a tout de même donné la chance de le voir autrement qu’à travers cet encombrant casier, comme l’a demandé son avocat.
Fermé comme une huître devant le tribunal« Je m’interroge sur votre attitude aujourd’hui, vous vous fermez comme une huître. On dirait que vous êtes enferré dans l’idée qu’il y a une fatalité à la délinquance. C’est vous qui avez votre destin entre les mains », rappelle le représentant du ministère public. Avant de requérir trente mois d’emprisonnement, la révocation d’un sursis et un mandat de dépôt à l’encontre du récidividiste.
Le tribunal le condamne à vingt-quatre mois de prison assortis d’un mandat de dépôt et d’une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. Le tribunal ordonne aussi la révocation des six mois de sursis prononcés en 2018. L’affaire a été renvoyée sur intérêts civils à l’audience du 7 janvier.
Gaëlle Chazal