Cinq mois de prison avec sursis pour un père accusé d'attouchements sexuels sur sa fille de 9 ans dans l'Allier

Un homme originaire de l’agglomération de Vichy était jugé ce vendredi, devant le tribunal de Cusset, pour répondre d’attouchements sexuels sur sa fille, âgée de 9 ans à l’époque.

« Mon père se secoue devant moi alors qu’il est nu quand il sort de la douche. » Ce sont ces mots, confiés par une petite fille de 9 ans à son institutrice qui déclenchent une enquête à l’encontre du prévenu, 47 ans.

Sans un regard pour son ex-compagne, la mère de sa fille, installée à l’autre extrémité de la salle d’audience, il se présente à la barre. A l’énoncé des charges qui pèsent contre lui l’homme est stoïque, levant par intermittence les yeux au plafond. Il est accusé, par sa fille, d’avoir pris sa main à elle pour la poser sur son sexe, un soir où il lui racontait une histoire au lit.

Des réponses à côté

« En aucun cas, elle n’a touché mon sexe », se défend-il. Avançant que c’est elle qui, un jour, alors qu’il sortait de la douche, aurait voulu le toucher. « Je l’ai réprimandée pour cela et elle est allée bouder », explique-t-il.

À chaque fois que le président du tribunal lui pose une question, il répond quelque peu à côté, s’attardant sur des éléments qui pourraient paraître insignifiants, comme le fait que sa fille, quelques mois avant les faits, était négligée et tenait mal ses cahiers d’école. 

Il évoque les difficultés consécutives à la séparation, à la garde de la fillette. Puis, avance un complot à son encontre, de la part de son ex-compagne. Il va également remettre en cause le compte-rendu de la psychologue. « Elle a dû mal comprendre ce que je lui disais », rétorque-t-il.

Un homme non violent mais immature

Il est présenté comme un homme calme, non violent mais immature et aux réactions imprévisibles.

Je n’ai pas de vice sexuel, je ne suis pas un pervers. Ce qui m’attire, ce sont les femmes de mon âge

Reconnu coupable

« C’est la parole de l’un contre la parole de l’autre, déclare le parquet, représenté par Marine Mercier, auditrice de justice sous l’autorité du procureur de la République, Éric Neveu, lors de son réquisitoire. Il existe des éléments de preuves et ce n’est nullement un acharnement contre monsieur. » Avant de requérir six mois de prison avec sursis.

L’homme écopera finalement de 5 mois de prison avec sursis, avec obligation de travail et de soin. Il devra en plus verser 1.000 euros à sa fille et 500 euros à son ex-compagne.

Antoine Jézéquel