Villebret (Allier) : ivre, il se gare au milieu de la route pour dormir en pensant être stationné sur le bas-côté
Un Montluçonnais de 41 ans était jugé, ce jeudi, par le tribunal correctionnel de Montluçon, pour rébellion et récidive de conduite sous l'empire d'un état alcoolique.
Ce 16 février 2019, dans la soirée, cet habitant de Villebret n'est qu'à quelques centaines de mètres de chez lui. Mais au volant de son Peugeot Partner, les nombreux verres de whisky ingurgités un peu plus tôt l'ont rattrapé, sur la route départementale sinueuse qui le mène à son domicile, lieu-dit La Goutelle.
« Je pensais être bien stationné »Si bien que l'homme, qui a deux grammes d'alcool dans le sang, décide de s'arrêter pour « faire ce qu'il avait à faire », sur le bord de la route. Une fois ce moment désagréable évacué, il remonte à bord du véhicule mais décide de ne pas repartir et de rester dormir dans l'habitacle. « Je pensais être bien stationné, sur le bord de la route », témoigne-t-il à la barre.
Il n'a été violent ni en acte, ni en parole.
Mais ce n'est pas le cas. Son Partner est bien immobilisé au beau milieu de la chaussée. Alertés par d'autres automobilistes étonnés de voir cet homme endormi et à l'arrêt au volant, les gendarmes interviennent rapidement.
Devant eux, l'homme titube et refuse de se soumettre au contrôle d'alcoolémie et d'être entravé. « Il n'a été violent ni en acte, ni en parole. Je demande la relaxe sur ce chef de prévention » a demandé son avocat, Me Antoine Douet.
Le dilemme de la peineDe son côté, le ministère public a fait part de son embarras dans ce dossier où le prévenu est un homme inséré dans la société (il est plombier à son compte et son véhicule lui sert dans le cadre de son activité) : « J'en ai marre d'être pris en otage dans ce genre d'affaire. On va me dire "Vous êtes en train de le tuer socialement" mais une peine exemplaire doit être prise », a suggéré le procureur de la République en requérant six mois de prison dont deux mois avec suris et mise à l'épreuve de 24 mois.
Récidiviste. Le casier judiciaire du prévenu porte trace de cinq condamnations entre 2001 et 2014, dont quatre pour des conduites sous l'empire d'un état alcoolique.
Finalement, le tribunal l'a condamné à six mois de prison dont trois assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve de 24 mois comprenant obligations de soins et de s'acquitter des sommes dues au trésor public. Par ailleurs, le tribunal a constaté l'annulation du permis de conduire. Le quadragénaire a interdiction de le repasser pendant un mois. La décision est assortie de l'exécution provisoire.
Thomas Ribierre