Loi travail: Cambadélis souhaite que le texte soit "rééquilibré"
Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a souhaité dimanche que le projet de réforme du travail soit "rééquilibré", plaidant pour que ces modifications interviennent avant le passage du texte en Conseil des ministres, le 9 mars.
"Ce texte doit être redébattu, réanalysé, réinitialisé. C'est un texte qui voulait combattre le chômage et qui est perçu comme permettant les licenciements. Il y a un travail de pédagogie" à faire, a-t-il déclaré sur BFMTV.
"Entre ceux qui ne veulent rien faire et ceux qui veulent tout défaire, il y a la place pour ce que l'on appelle la souplesse et la sécurité. Il faut que la sécurité soit perceptible, or elle n'est pas perceptible, sur la question du licenciement et des indemnités prud'homales", a-t-il dit.
S'agissant des indemnités, le député de Paris souhaite que "le plafond soit relevé évidemment".
"Ca pourrait être une très bonne chose", selon lui, si le projet de loi de la ministre du Travail Myriam El Khomri était amendé dès avant son passage au Conseil des ministres, programmé le 9 mars, sans attendre les débats parlementaires en avril.
"On a une chance, c'est que le texte n'est pas passé en Conseil des ministres, il a un statut juridique évanescent. Il y a la possibilité là de discuter. Puisque le Premier ministre (Manuel Valls) est pour le dialogue, ce que je crois, eh bien on prend tel ou tel aspect" pour effectuer des modifications et "on essaie de le faire évoluer", a insisté M. Cambadélis.
"Dans cette loi, il y a des pépites (...) Je dis à mes camarades qu'il faut rééquilibrer mais il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain parce que c'est la dernière fois qu'on aura la possibilité d'imposer dans la loi le CPA (...) Je comprends les colères, les indignations, les prises de position radicales mais je sais aussi qu'on n'aura pas beaucoup d'occasions d'avancer dans le domaine social", a-t-il mis en garde ceux qui, à gauche, pourfendent cette réforme.