Des questions sur l'image d'Estrosi et d'adversaires dans un sondage payé par la région PACA
Un sondage payé par la région PACA sur une série de thématiques régionales comporte aussi plusieurs questions concernant l'image personnelle de son président, Christian Estrosi (LR), et d'adversaires, a confirmé samedi son entourage, après des informations de Mediapart.
"Une grosse partie des questions (de ce sondage) portent sur des compétences régionales", a-t-on précisé de même source, en ajoutant que dans ce genre d'enquêtes, "l'institut propose toujours des questions sur l'exécutif".
Dans la liste d'une vingtaine de questions posées aux habitants de la région, communiquée samedi à l'AFP par l'entourage de M. Estrosi, plusieurs thématiques sont abordées, allant des transports aux aides aux entreprises en passant par le maillage du territoire et les services de la région.
L'opinion des sondés est aussi recueillie sur une liste de 33 personnalités politiques régionales. Certaines sont membres de Républicains, élues au conseil régional ou non, comme par exemple le sénateur-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin ou l'ex-femme de M. Estrosi, la sénatrice Dominique Estrosi-Sassone, ancienne élue régionale.
Y figurent également Christophe Castaner, tête de liste socialiste aux dernières régionales, et plusieurs élus régionaux du Front National, dont Marion Maréchal-Le Pen.
Cinq questions portent sur l'image de M. Estrosi : est-elle bonne ou mauvaise, s'est elle améliorée ou dégradée?, et 20 qualificatifs sont testés : est-il dynamique, moderne, doté d'une envergure nationale, rassembleur ou sectaire ? est-il plus à gauche ou plus à droite qu'avant, et dans quel sens doit-il, à la présidence de la région, gouverner ?
Les questions de ce sondage ont été réalisées après l'élection de M. Estrosi mais le contrat passé avec l'institut CSA, prévoyant la réalisation d'une série d'enquêtes, remonte à "la précédente majorité", celle du socialiste Michel Vauzelle, souligne-t-on dans l'entourage du nouveau président Les Républicains de région, où l'on se dit étonné de la polémique.
"Les circonstances particulières" des dernières régionales, à l'issue desquelles le Front National représente seul l'opposition au Conseil régional, et la mise en place voulue par M. Estrosi d'un "conférence régionale" pour porter la voix de la gauche, qui n'a pas d'élus, "ont conduit à poser les questions" épinglées par Mediapart, a-t-on souligné.
Le Conseil régional n'était pas en mesure samedi de préciser le coût du sondage pour la collectivité.