Quatre syndicats de l'AFP vont appeler à une nouvelle grève de 24 heures
Quatre syndicats de l'Agence France-Presse (CGT, FO, Sud, CFE-CGC), représentant la majorité du personnel, ont annoncé mercredi qu'ils appelleraient à une nouvelle grève de 24 heures lors d'une AG prévue à 14h30, pour demander à la direction de renoncer à dénoncer tous les accords sociaux en vigueur.
Le PDG de l'AFP Emmanuel Hoog a indiqué la semaine dernière qu'il comptait dénoncer l'ensemble de ces accords lors d'un comité d'entreprise extraordinaire jeudi à 9 heures.
Cette annonce avait déclenché un mouvement de grève de trois jours de mardi après-midi à vendredi après-midi, qui avait fortement perturbé les services de l'AFP.
Le SNJ et la CFDT, majoritaires chez les journalistes, avaient aussi appelé à la grève mais seulement pour deux jours. Les deux syndicats comptaient appeler le personnel à une grève symbolique de deux heures jeudi matin, à l'heure prévue du CE.
Divisés sur les modalités d'action, les syndicats de l'AFP sont en revanche tous opposés à la dénonciation des accords sociaux par la direction : tous les élus comptent boycotter le CE jeudi matin.
Juridiquement, leur absence ne devrait pas empêcher la direction de tenir ce CE et d'annoncer officiellement sa décision de dénoncer les accords sociaux, selon les syndicats.
Comme prévu par le COM (contrat d'objectifs et de moyens), le PDG veut remettre à plat les multiples accords sociaux catégoriels pour aboutir à un accord unique d'entreprise. Le COM prévoit aussi de modérer la progression de la masse salariale.
"La direction veut revoir tous les acquis sociaux à la baisse", a déclaré le secrétaire du CE Philippe Faye lors d'une conférence de presse. "Si la direction dénonce les accords, ce serait une déclaration de guerre au personnel", a ajouté Sud. "En ce cas, nous entrerons dans un rapport de force à partir de septembre", selon un représentant de FO.
Après la grève de mercredi, la direction a promis jeudi "dès 2016, une augmentation salariale générale" et le déblocage "dès septembre 2015 d'une enveloppe de primes et promotions", un geste qui avait conduit le SNJ et la CFDT à suspendre leur mouvement.
La dénonciation des accords existants ouvrirait une nouvelle période de négociations de 15 mois.
Fin 2014, l'AFP comptait quelque 2.300 collaborateurs dans le monde, avec 1.300 CDI en France dont 800 journalistes, selon le bilan social 2014.