Rapport critique sur la Seine-Saint-Denis: Bartolone "persiste, signe et assume"
Claude Bartolone, candidat PS aux régionales en Ile-de-France, "persiste, signe et assume" quant à sa gestion de la Seine-Saint-Denis, critiquée dans un rapport de la chambre régionale des comptes dont ses adversaires se sont emparés pour l'attaquer.
"Je persiste, je signe et j'assume", a déclaré M. Bartolone sur France Info, notant "une nouvelle fois une alliance de la droite et de l'extrême droite pour redécouvrir quelque chose dont toute la presse a parlé en 2010" quand il était à la tête du département.
"Il fallait secouer la loi et les comptables pour obtenir de la justice pour les population des territoires les plus en difficulté", a-t-il affirmé, rappelant qu'il avait "appelé ça un budget de révolte" et mené la fronde d'une "trentaine de départements" pour "dénoncer les dépenses obligatoires au nom de l'Etat" avec de "moins en moins de recettes".
Il a "assuré" qu'il n'y avait eu aucun emploi de complaisance et, s'agissant du département "le plus jeune et le plus pauvre de France", "revendiqué" son exigence de "moyens". "Des fois j'ai secoué la loi mais ça a permis d'obtenir de l'argent pour les territoires les plus pauvres", a-t-il justifié.
Cette émanation de la Cour des comptes a pointé notamment, dans ce rapport publié le 30 juin, le "manque de fiabilité et de transparence" des comptes du département. En particulier, en 2010 et 2013, la Seine-Saint-Denis aurait inscrit dans ses comptes "des recettes incertaines", altérant ainsi "la sincérité des budgets" présentés.
Dans la campagne déjà démarrée pour la première région de France, "ce sera la différence entre la droite et la gauche: eux disent +chacun chez soi et les pauvres seront bien gardés+. Eh bien non, je veux l'égalité républicaine pour l'ensemble des enfants de la République", a dit M. Bartolone.
Concernant la pagaille dans les trains en raison de la canicule qui a affecté les réseaux électriques, M. Bartolone a estimé qu'il fallait "remettre le paquet comme le font maintenant la région, l'Etat et la SNCF" après des "dizaines d'années" durant lesquelles l'Etat et la SNCF "se sont plus intéressés au TGV qu'aux transports de proximité" délaissant les infrastructures.
Quant au pic de pollution et aux restrictions de circulation, il a appelé à certes se préoccuper de la zone dense (Paris et petite couronne) mais aussi à "être attentif à la grande couronne" où les zones agricoles de l'Ile-de-France connaissent "la plus grande dégradation de l'air".