Rugby: le Japon avantagé sur synthétique, estime son capitaine
Le Japon, qui a "plus l'habitude" de jouer sur terrain synthétique, partira avec cet avantage samedi face au XV de France sur la pelouse artificielle de la U Arena, a estimé vendredi Michael Leitch, le capitaine des Brave Blossoms.
"Le Japon a plus l'habitude de jouer sur terrain artificiel donc nous pourrions avoir un petit avantage", a déclaré Leitch à l'issue de l'entraînement du capitaine dans la nouvelle salle de spectacles située à Nanterre, dans l'axe de l'Arche de la Défense.
Le test entre les deux nations sera le premier match de rugby joué dans l'enceinte flambant neuve, "un stade magnifique" selon le troisième ligne aile.
Ce sera aussi la première fois que la sélection française évoluera sur une pelouse synthétique, censée favoriser un jeu rapide.
"C'est une surface rapide, cela va aller vite", a confirmé le sélectionneur Jamie Joseph, dont l'équipe est réputée pour sa vélocité.
"Nous proposons un rugby équilibré, vous ne pouvez pas nous enfermer dans un style ou un autre", a réfuté l'ex-international néo-zélandais (1992-1995) devenu international japonais en 1999.
Large vainqueur des îles Tonga (39-6) à Toulouse samedi dernier, les Brave Blossoms vont affronter un XV de France en pleine crise de résultats après six défaites de suite dont cinq tests.
- Mêlée française redoutée -
"D'abord, nous avons beaucoup de respect pour l'équipe de France. Si vous mettez cela en perspective, la France a joué contre les meilleures équipes au monde, les All Blacks (18-38, NDLR), l'Afrique du Sud (17-18), de très grosses équipes. (...) Nous sommes une nation du deuxième échelon", a rappelé le sélectionneur à la veille de ce dernier test.
Le paquet d'avants japonais aura un défi majeur à relever face à un homologue français réputé. "Les Français sont connus pour leur rugby-champagne et ils sont très forts en mêlée et dans les ballons portés", a estimé Leitch.
"Tant que nous parviendrons à les empêcher d'avancer, nous aurons une bonne chance", a ajouté le flanker.
"La mêlée française est très puissante, cela a toujours fait partie de leur rugby", a abondé Joseph. "La semaine dernière (face aux Tonga), nous avons joué presque 24 minutes avant d'avoir une mêlée. Nous n'aurons aucun avantage sur ce point", a estimé le sélectionneur, pour qui les Japonais abordent cette phase de jeu "de manière différente".
"Nous voulons jouer à partir de la mêlée et nous concentrons sur comment définir le jeu à partir de la mêlée", a détaillé Joseph, tandis que les Français "les utilisent de manière très opportuniste", notamment pour obtenir des pénalités, a jugé le Japonais d'origine néo-zélandaise.