Europa League: Bordeaux à Videoton, une petite option à valider
Vainqueurs sans grande marge de Videoton (2-1) au match aller du 3e tour préliminaire de l'Europa League, Bordeaux aborde le retour jeudi, confiant dans sa capacité à "jouer la gagne" en Hongrie, pour s'offrir un mois d'août chargé, entre Ligue 1 et barrage de C3.
Les hommes de Jocelyn Gourvennec sont conscients que si l'avantage acquis au Matmut Atlantique peut suffire, le but encaissé risque aussi de peser lourd: il suffirait à Videoton, 2e du dernier championnat de Hongrie, d?en inscrire un seul sans en encaisser, pour se qualifier.
Difficulté supplémentaire: le match ne se déroule pas à Székesfehérvár, résidence habituelle du Videoton FC, --son stade Sostoi est en réfection -- mais à Felcsút, village situé à 40 km, et dans un stade de substitution, à la capacité de 4.000 places. Mais un stade tout récent, à la finition superbe: c'est le très controversé Premier ministre hongrois Viktor Urban, passionné de football, qui l'a fait construire dans la bourgade qui l'a vu naître.
C'est dire si le rendez-vous de l'atypique Pancho Arena (19h00) sent le piège champêtre, dans une mini-enceinte surchauffée par des supporters magyars de "Vidi" réputés parfois difficiles à canaliser. Et face à un hôte qui a déjà disputé sept rencontres officielles (championnat et Europa League) depuis juillet, quand Bordeaux n'en totalise qu?une.
- 'On aura nos situations' -
La perspective n?effraie pas les Girondins. "On aurait aimé gagner d'un peu plus, mais avoir encaissé un but, ça nous +prépare+ pour le match retour", analysait sur Girondins TV le milieu Younousse Sankharé, double buteur à l'aller, conscient que les attend une équipe "difficile, truqueuse".
"On a à coeur de faire un bon match, et on est capable de marquer à l'extérieur, c?est ce qui fait notre force. On a une équipe pour ça, avec des offensifs percutants. Je le dis et le répète, on va faire le job et tout faire pour gagner", insistait le Sénégalais, en Gironde depuis janvier.
Face à une équipe hongroise qui s'est avérée comme prévu "expérimentée, disciplinée, mature", "on aura aussi nos atouts pour les faire défendre, on sait qu'on aura nos situations", a appuyé à la veille du retour Gourvennec, l'entraîneur de Girondins dominateurs à l'aller, où ils avaient accumulé occasions... et déchet.
"Le plus difficile c'est toujours de se créer des occasions. Quand on ne se crée pas d'occasions, on peut toujours se poser des questions (...) Nous, on se crée des occasions", plaide l'entraîneur, conscient pourtant que ses troupes ont "manqué de précision" à l'aller. "On a travaillé ça cette semaine".
Et puis Bordeaux le sait, les Hongrois de Marko Nikoli? seront obligés de marquer, et donc se découvrir, pour espérer. Et ils seront privés de leur important milieu relayeur bosnien Anel Hadzic (encore buteur dimanche en championnat hongrois), qui sera suspendu après un 3e carton jaune consécutif, reçu au Matmut. Quant à la composition des Girondins, elle devrait, peu différer de celle de l'aller.