Comment le Front national confine les journalistes durant les meetings de Marine Le Pen
FRONT NATIONAL - Difficile pour les journalistes de circuler librement dans les rassemblements de Marine Le Pen. Ce lundi 1er mai, la candidate FN tenait son dernier grand meeting de campagne à Villepinte en Seine-Saint-Denis. Dans une salle nettement moins remplie qu'elle aurait pu l'espérer et devant son nouvel allié Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen a multiplié les charges contre Emmanuel Macron.
Mais alors qu'un élu FN déclarait récemment vouloir créer "un ordre des journalistes" pour combattre "les pratiques mauvaises", certains journalistes ont protesté sur les réseaux sociaux contre des contraintes drastiques du service d'ordre durant ce meeting.
Meeting de MLP à Villepinte. Vue depuis les tables presse, où les journalistes sont invités à rester sous peine de perdre leur accréditation pic.twitter.com/k4zrzVIP6y
— Olivier Faye (@olivierfaye) 1 mai 2017
Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d'article, les journalistes étaient effectivement confinés à l'intérieur de deux zones bien délimitées au fond de la salle, à plusieurs dizaines de mètres de la tribune. Avant même le début du rassemblement, les membres du service d'ordre interdisaient la circulation et les interviews dans les allées et demandaient aux journalistes de rejoindre les espaces qui leur étaient réservés.
Cette pratique, que Le HuffPost a pu observer lors d'autres meetings du Front national durant la campagne, est caractéristique du parti d'extrême droite. Si dans tous les rassemblements politiques certaines zones sont interdites aux médias, le service d'ordre de Marine Le Pen est de loin celui qui limite le plus la circulation des journalistes.
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