Les hôtesses et stewards de Hop! appelés à la grève vendredi et samedi
AIR FRANCE - Les hôtesses et stewards de Hop! sont appelés à la grève vendredi et samedi par les trois syndicats représentatifs de personnels navigants (SNPNC-FO, Unac, CGT), inquiets pour l'avenir de la compagnie, filiale domestique d'Air France, selon un communiqué intersyndical publié ce mercredi 5 avril.
Le mouvement, doublé d'un préavis de plusieurs syndicats au sol, s'annonce "très suivi", selon le SNPNC-FO. Il s'agit de la première grève des navigants de Hop! depuis la fusion en 2016 des trois compagnies de transport régional d'Air France (Brit'Air, Régional et Airlinair) sous la même bannière, précise ce syndicat.
La compagnie, qui assure 600 vols quotidiens vers 50 escales, communiquera jeudi à 10h ses prévisions de trafic.
Les trois syndicats demandent notamment "des garanties sur leur emploi au sein du groupe" Air France. Ils affirment que leurs emplois sont "menacés par une mauvaise gestion des effectifs" des pilotes, qui partent vers Air France, et "une perte constante d'activité depuis 2012", de l'ordre de 30%.
La compagnie Hop! vise un retour à l'équilibre financier en 2017. Elle doit faire face à la concurrence du train à grande vitesse et de compagnies aériennes low cost sur certaines liaisons. Elle a notamment fermé en juillet 2016 sa ligne Paris-Strasbourg à cause de la mise en service de la LGV Est.
A la tête d'une flotte d'une centaine d'appareils, cette filiale d'Air France est née en 2013. Mais la fusion de Brit'Air, Régional et Airlinair n'est effective que depuis un an. Elle a entraîné la suppression de 245 postes sur un total d'environ 3400 équivalents temps plein. Ses conséquences ont été plus fortes pour les ex-Brit'Air.
"Les conditions de travail se dégradent"
"Un an après la fusion, les accords ne sont toujours pas harmonisés et les conditions de travail se dégradent. Les alertes sur les risques psychosociaux au CHSCT se multiplient", ajoute l'intersyndicale des Personnels navigants et commerciaux (PNC). Selon elle, "la direction tente d'imposer des conditions 'low-cost', en s'acharnant à négocier systématiquement par le bas".
"Les PNC HOP! ne seront pas spectateurs de la dissolution de leur compagnie et refusent l'anéantissement de leurs efforts de ces dernières années", prévient l'intersyndicale en appelant les personnels à manifester devant le siège social de Hop! à Rungis vendredi à partir de 10h.
Dans un tract commun, les syndicats au sol ayant déposé également des préavis pour vendredi et samedi (CGT, CFDT, Unsa) dressent eux aussi un "bilan amer" de la fusion.
Affichant les mêmes inquiétudes que les navigants, ils demandent "le maintien de la flotte à son niveau actuel" et "des mesures concrètes et rapides sur l'amélioration des conditions de travail" car "entre PDV (plan de départs volontaires, NDLR) et 'réorganisation', les salariés n'en peuvent plus".
Pour faire "préférer l'avion", HOP! a lancé mercredi une nouvelle carte week-end, valable un an et proposée à 69 euros, donnant droit sous condition à 25% de réduction sur une centaine de liaisons domestiques, hors Corse et lignes saisonnières. En 2016, la compagnie a transporté plus de 13 millions de passagers, un nombre stable.
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