Les 5 albums à écouter ce week-end !
Pascal Comelade, Le Cut-Up Populaire (Because / Caroline)
Après sept ans sans album studio, l’infatigable et iconoclaste Pascal Comelade poursuit sa route instrumentale, entre muzak ébouriffante et descentes chromatiques. Du “cut-up populaire”, comme il le résume fort à propos avec son accent catalan. Un album mûrement pensé et agencé depuis quatre ans, une éternité pour un compositeur habitué à l’enregistrement spontané, irréfléchi.
Retrouvez la chronique de l'album à lire dans notre prochain numéro
Par Franck Vergeade
Pablo Alfaya, Hero (Vietnam / Because)
Hero pourrait être le remake arty d’un disque de 10cc. Une variation indie de Pet Sounds. Ce n’est ni l’un ni l’autre, et s’il fallait trouver à tout prix un écho au premier album de Pablo Alfaya, un songwriter de 25 ans aux origines italo-espagnoles et argentines, il serait plus juste d'évoquer son enfance, passée à Grenoble, l’esprit rêvant de grands espaces et de ces longues balades que l'on entame les pieds dans le sable en attendant le jour où l'on pourra enfin prendre la mer.
Par Maxime Delcourt
>> Notre critique : “Hero” de Pablo Alfaya : pop songs salines et vague à l'âme
Elvis Costello, Hey Clockface (Concord / Universal)
Sept ans après Wise Up Ghost conçu avec le combo hip-hop The Roots, Elvis Costello brillait alors avec Look Now, emballé avec The Imposters (son groupe historique The Attractions sans Bruce Thomas, le bassiste des débuts). Sur cet album entraînant, il réalisait une synthèse séduisante entre un songwriting pop délicat – Burt Bacharach et Carole King étaient de la partie – et le groove de la soul. Avec Hey Clockface, il propose une autre version de lui-même, adoptant un angle différent face au prisme de ses inspirations.
Par Vincent Brunner
>> Notre critique : “Hey Clockface” : l’éternelle jeunesse d’Elvis Costello
Eels, Earth to Dora (E-Works / PIAS)
Sur son bouillonnant treizième album, Eels conjure les angoisses du monde avec des mélodies pop et des trouvailles freak. Appartenant à la veine la plus expansive du groupe, comme un Shootenanny ! (2003) en plus étincelant, Earth to Dora a été en majeure partie écrit avant le lockdown planétaire.
Par Rémi Boiteux
>> Notre critique : Eels, la pop comme antidote au stress de l’époque
Jean-Louis Murat, Baby Love D.C. (LE LABEL/PIAS)
En prélude à une version “déconfinée” de son dernier album, Baby Love, l’Auvergnat adapte magnifiquement en français L’Arcobaleno du chanteur italien Adriano Celentano. (...) Intitulée Baby Love DC, cette version augmentée paraîtra le 30 octobre et comprendra donc huit morceaux supplémentaires, regroupant deux superbes inédits (Prince ahuri, Que dois-je en penser), cinq titres de Baby Love réenregistrés en version acoustique et cette cover italianisante.
Par Franck Vergeade
>> Notre critique : Jean-Louis Murat reprend Adriano Celentano, et c'est beau