Bruno Le Maire confirme la "priorité" du cas BorgWarner (Corrèze) devant l'intersyndicale et les élus locaux, réunis à Bercy
À l’initiative du député (LREM) Christophe Jerretie, les représentants de l’intersyndicale de BorgWarner accompagnés des élus et responsables locaux étaient reçus au ministère de l’Économie et des finances ce mercredi 22 juillet. L’avenir du site industriel d’Eyrein était sur la table.
Bruno Le Maire l’a répété : il n’est pas question d’abandonner sur le dossier BorgWarner, "et l’État mettra tous ses outils à disposition une fois qu’un repreneur aura été trouvé, ce qui est la priorité", répète Christophe Jerretie ce mercredi soir au sortir de près de trois heures de réunion à Bercy. "Perde un site industriel, c'est l'affaiblissement du territoire, et ce n'est l'objectif de personne."
"Le ministre a insisté sur le caractère prioritaire de notre cas", souligne Alexandre Brigoulet de l’intersyndicale, plutôt satisfait de ce premier rendez-vous au ministère.
Un avenir sans BorgWarnerL’ensemble des syndicats, élus et représentants locaux était à Bercy pour « fixer la ligne », explique le député corrézien. "Maintenant, l’objectif c’est d’avancer techniquement et politiquement dans les prochains mois. La priorité, c’est d’assurer la pérennité du site industriel d’Eyrein."
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En revanche, tous s’accordent à le dire, la suite ne se construira pas avec BorgWarner. "Pour moi, cette piste est morte", tranche Christophe Jerretie. En revanche, et c’est une nécessité pour les salariés et l’intersyndicale, une rencontre doit être organisée avec Frédéric Lissalde, le PDG du groupe, "au moins pour faire le deuil et passer à autre chose", insiste Alexandre Brigoulet. Bruno Le Maire s’est engagé à user de son téléphone pour que cet échange ait lieu dans les prochaines semaines.
— INTERSYNDICALE BORGWARNER EYREIN (@IntersyndicaleE) July 22, 2020
De vagues bruits de couloirs sur de potentiels repreneurs circulent, mais aucun nom n’a été lâché au cours de la réunion. "Il est encore trop tôt. Nous savons juste que quelqu’un est censé visiter les ateliers. Mais rien n’est encore sorti", explique le représentant de l’intersyndicale."La piste automobile est évidement étudiée, mais nous ne fermons aucune porte", ajoute Christophe Jerretie.
Clôture du PSE le 15 décembrePlus tôt dans la semaine, l'intersyndicale avait déjà remporté une première "victoire". Lundi, alors qu'une centaine de salariés débrayaient devant les portes de l'usine, les représentants syndicaux obtenaient un délai supplémentaire pour la clôture du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), finalement actée pour le 15 décembre.
Robin Bouctot