Malgré la crise sanitaire, la sécurisation de la falaise se poursuit à La Roche-Blanche (Puy-de-Dôme)
Lancé début janvier, le chantier de sécurisation de la falaise de La Roche-Blanche (Puy-de-Dôme) se poursuit malgré la crise sanitaire. Et cinq familles évacuées ont déjà regagné leur logement.
Même s’il tourne au ralenti en raison des mesures liées à la crise sanitaire, le chantier de sécurisation de la falaise calcaire de La Roche-Blanche (Puy-de-Dôme) est toujours d’actualité.
Sur place, une poignée de techniciens préparent la construction du deuxième rideau de protection prévu dans le projet lancé début janvier. Suite à l’effondrement du 15 février dernier, l’entreprise en charge du chantier a dû revoir son plan d’intervention.
L’éboulis a été stabilisé et les cailloux en déséquilibre ont été traités avec des engins et des tirs de mine. Désormais, l’ancrage de la protection basse est prêt.
Un tir de mine à La Roche-Blanche a détaché 150 mètres cubes de roche instable
Constitué de deux filets anti sous-marin de 80 et 40 mètres, ce nouvel écran a vocation à rester définitivement pour protéger les habitations. Pour compléter ce dispositif, des pailhas et des fosses ont été construits entre les filets et la falaise. En cas de nouvel effondrement, une grosse partie des rochers atterrirait sur les plateformes ou dans les fossés.
Après l’installation des fixations au sol, le montage des grillages anti sous-marin devrait débuter mi-avril.
« Le 31 mars, les cinq familles évacuées suite à l’effondrement du 15 février dernier ont pu réintégrer leurs logements situés en bordure du périmètre, assez loin du chantier mené dans la partie basse de la falaise », s’est réjoui Gérard Vialat, le maire de La Roche-Blanche.
Reste désormais le cas des vingt-neuf personnes évacuées en décembre après la découverte d’une faille inquiétante pouvant entraîner un « risque imminent » d’effondrement de la falaise. « D’ici une quinzaine de jours [autour du 20 avril], on devrait être fixés sur la date. Théoriquement, on devrait être en capacité de faire rentrer tout le monde chez lui fin avril. On croise les doigts pour tenir cet engagement », a indiqué l’élu.
Texte : Maud TurcanPhotos : Francis Campagnoni