On a testé le premier bar à lancer de haches d'Auvergne
Vous avez déjà joué aux fléchettes. C’est la même chose mais à une échelle différente. Le lancer de haches débarque en Auvergne. C’est H M’en Bien et c’est à Aubière (Puy-de-Dôme).
Tabernacle ! L’un des loisirs préférés des Canadiens débarque en pays gaulois. Un bar à lancer de haches vient d’ouvrir ses portes à Aubière.
« Je suis le seul et le premier en Auvergne », présente Emmanuel Bagur, le patron de l’établissement. Ouvert depuis le 14 novembre dernier, le bouche-à-oreille commence à fonctionner.
Le premier en AuvergnePour le moins insolite, mais très populaire au Canada, l’activité commence à trouver son public en France. « J’ai des amis canadiens qui m’en avaient parlé. J’ai fait de nombreux essais avec un ami dans son jardin, à Blanzat. Puis je me suis décidé. J’ai tout créé tout seul. »
Et autant tordre le cou à certains préjugés.
« Ce n’est pas un sport de bourrin. Il faut comprendre le geste. Les filles sont aussi performantes que les garçons. Sept modèles de haches sont à disposition de 400 à 800 grammes. Les pistes sont sécurisées. Ce n’est pas dangereux dès lors que l’on respecte les règles de sécurité. »
Le lancer s’effectue dans une sorte de couloir grillagé de 1,20 m de large. La cible est à 4 mètres de distance. Enterrement de vie de garçons ou de jeunes filles, séance de cohésion pour les entreprises, défouloir ou anti-stress pour d’autres, simple soirée festive entre amis, les raisons d’essayer sont multiples.
Certes on est assez loin de l’ambiance feutrée d’un bar à champagne. Ici c’est look industriel et rustique, température intérieure assez fraîche, style Grand Nord, musique, jeu de lumières et déco minimaliste. Le patron a le physique de l’emploi : 1,80 m, il taquine les 100 kg et affiche un large sourire.
Pendant que les uns lancent la hache, les autres peuvent boire une bière ou un verre de vin derrière un comptoir tout en dégustant une planche de charcuterie. Chacun peut compter ses points et espérer inscrire son nom sur « le mur des meilleurs ».
Anniversaires à partir de 12 ansPlus étonnant encore, pour les anniversaires : « J’accepte les ados à partir de 12 ans, par petits groupes, accompagnés d’un adulte. » Pour cette clientèle, outre les haches, « J’ai aussi commandé des étoiles de ninja. Elles sont en route. Elles arrivent tout droit du Japon. »
On a testé pour vousAutant prévenir tout de suite, à moins d’avoir la chance insolente du débutant, la hache ne se plante pas dans la cible au premier lancer. Loin de là. D’ailleurs avant de se prendre pour Davy Crockett, Emmanuel Bagur énonce les règles de sécurité à respecter pour les déplacements dans la salle, hache à la main. Il présente la position du corps sur le pas de tir puis décrit, tout en le réalisant, le mouvement du bras et lance… Et bingo : dans la cible.
A moi de jouer. Je choisis ma hache. « Un modèle standard », manche en bois, lame en acier, made in Germany.
Premier lancer : la hache frappe la cible, mais ne se plante pas et tombe lamentablement au sol, sur un lit de paille, pour amortir le choc. Je vais récupérer ma hache.
Deuxième lancer : concentration et deuxième échec. La hache rebondit une fois encore et finit dans le grillage sur le côté. Il me faudra une quinzaine de lancers avant de planter la hache en plein cœur de cible et d’appréhender un peu mieux le geste.
La réussite venant, je me prends au jeu. Je choisis de changer de hache : un tomahawk. Prise en main et poids différents. Et, à ma grande satisfaction, mon taux de réussite augmente. Sans doute mon côté Gaulois ascendant Sioux.
Pour réserver. H M’en Bien est ouvert les lundi, mardi, mercredi, jeudi et dimanche sur réservation ; vendredi de 18 heures à 1 heure ; samedi de 14 heures à 1 heure. Six pistes sont à disposition. Tarifs : 51 € de l’heure pour une piste, de trois à quatre joueurs. Pour toute réservation ou prestation personnalisée, notamment l’organisation de tournois, contacter l’établissement de 17 heures à 23 heures : 40, rue des Sauzes, à Aubière. Tél. 06.43.72.16.16. Site : www.hmenbien.com hmenbien@orange.fr
Texte : Pascal Guinardpascal.guinard@centrefrance.comPhotos Richard Brunel