Logements, commerces... Après la démolition de la minoterie, voici à quoi va ressembler le front de gare à Riom

La devanture fermée du bar l’Arverne, les silos de l’imposante minoterie, l’inscription "billard français" sur la façade d’une salle noyée sous la végétation… Avec le temps, ces éléments architecturaux se sont inscrits dans le paysage urbain riomois, notamment aux yeux des usagers de la gare. Leurs histoires se conjuguent pourtant au passé. Un temps lieux de vie incontournables pour tout un quartier, ce ne sont désormais que des friches, dégradées et squattées. Et bientôt démolies.

Dans les entrailles de l'ancienne minoterie de Riom : dernière visite en images avant la démolition de la friche

Quatre commerces, dont un café-brasserie

Car la métamorphose de l’îlot dit de la minoterie va s’accélérer, dans les prochains jours. Après la construction achevée du foyer d’accueil et d’hébergement de personnes handicapées Le Viaduc en face du commissariat, le chantier va prendre de l’ampleur : les pelleteuses vont entrer en action pour déconstruire le reste de cet îlot abandonné, qui s’étend sur un hectare.

Un "Pôle" de logements et commerces en front de gare

Cette première étape de grignotage de ce qu’il reste des bâtiments devrait durer quelques semaines. Dans la foulée, ce quartier va commencer à dévoiler son nouveau visage, d’abord avec la construction du "Pôle" en front de gare. Ce bâtiment présentera une architecture volontairement proche de celle du Viaduc, avec ses menuiseries en aluminium, son zinc en façade et ses grandes verrières. Il abritera 18 logements dans les étages, et quatre commerces en rez-de-chaussée, dont un café-brasserie dotée d’une terrasse située à deux pas de la coulée verte, près de l’Ambène. L’installation d’un gastro-entérologue est aussi annoncée, et celle d’une pharmacie pressentie. La livraison de l’ensemble est annoncée pour avril 2021.

Des commerces s'installeront au rez-de-chaussée du bâtiment du "Pôle", dont un café-brasserie avec terrasse. Visuel cabinet CHM.

Trente-cinq logements et des espaces de vie commun

Parallèlement, la deuxième grande phase du projet va commencer dans les prochains mois, sur l’emplacement de l’ancienne minoterie. Ici, les « Jardins d’Amytis » vont sortir de terre, à savoir deux bâtiments dotés de 35 logements (du T2 au T4) et à la philosophie atypique. "Il y aura un espace de coworking et des espaces de vie partagés avec des terrasses paysagères sur les toits, une salle de sport et un espace de buanderie à chaque fois accessibles à tous les habitants des Jardins d’Amytis", explique Renaud Merle, dirigeant de la société Nouvel R, qui mène ce vaste projet privé évalué à 19 millions d’euros. "Il faut penser cela comme un lieu de vie en commun. On veut créer des espaces d’échanges, de partage." Une volonté qui se traduira aussi par la création d’un espace de verdure et de jardins partagés, le long d’un cours d’eau, l’Ambène, remis en valeur. La livraison est annoncée pour avril 2022.

Enfin, la dernière étape portera sur la réhabilitation d’une vingtaine de logements dans les deux grandes habitations situées entre l’ancienne minoterie et Le Viaduc. Lorsque la minoterie Obeniche était encore en activité, ces bâtiments abritaient des bureaux, les propriétaires mais aussi des ouvriers. Dans trois ans, ce seront les derniers traits d’union avec ce passé industriel.

Arthur Cesbron