La success story de Constructions métalliques bourbonnaises (CMB) à Saint-Gérand-de-Vaux (Allier)
On voit son nom sur le nombreux chantiers de l’Allier : la société CMB, spécialisée dans les charpentes métalliques, à Saint-Gérand-de-Vaux, se développe un peu plus chaque année.
Une entreprise au milieu des champs, dans la petite commune de 450 habitants de Saint-Gérand-de-Vaux (Allier) : en créant CMB (Constructions métalliques bourbonnaises), une entreprise qui fabrique des structures métalliques, Lilian Mahy a réalisé son rêve.
« Il y a douze ans, je suis parti de zéro », rappelle le gérant de cette SARL, titulaire d’un BTS en construction métallique obtenu dans le Puy-de-Dôme. « Tout a commencé dans un grenier aménagé en bureau d’études. Et j’étais seul... Un premier commerce, à Yzeure, m’a fait confiance, et très vite on m’a confié des affaires à 100.000 € ».
5 à 10 % de CA en plus chaque annéeUne vraie success story, car la société a développé très progressivement son activité, de 5 à 10 % de chiffre d’affaires de plus chaque année, s’est agrandie au fil des ans : « Je réinvestis chaque année 500.000 €. Et tous les deux ans, on pousse les murs », précise Lilian Mahy.
La société a également embauché. Si bien qu’elle compte aujourd’hui 41 salariés. Et continue de rechercher du personnel : un calculateur et un dessinateur, notamment, pour le bureau d'études.
Le bureau d'études, que l'entreprise cherche actuellement à renforcer. Sur l'écran, modélisation en 3 D d'une charpente métallique. ... Et des embauches, chaque année« On embauche trois à quatre personnes de plus chaque année, depuis 2012 », explique Lilian Mahy. « Pour le bureau d’études, on peine, malgré des salaires d’au moins 2.000 €. Cette pénurie est nationale. On n’est pas bons pour vendre nos métiers », constate le chef d’entreprise qui participe chaque année aux Coulisses du bâtiment, pour faire connaître les métiers du bâtiment. Les prochaines auront lieu en octobre.
Notre force, c'est d’être ultra spécialisé. On fait appel à nous pour des missions techniquement complexes. Même nos chargés d’affaires sont des techniciens spécialistes des charpentes métalliques
L’entreprise a diversifié ses activités dans quatre secteurs différents pour des clients essentiellement locaux : le tertiaire (écoles, collèges, gymnases...), le secteur industriel (Potain, Bosch...), les commerces. Et le secteur agricole (stabulations) qui se développe dans l’Allier, grâce aux projets de panneaux photovoltaïques. Elle a aussi créé une activité annexe de désamiantage. La force de CMB, qui officie dans un créneau de niche ? « Justement, d’être ultra spécialisé, répond le chef d’entreprise.
Logiciels et modélisation en 3D« On fait appel à nous pour des missions techniquement complexes. Même nos chargés d’affaires sont des techniciens spécialistes des charpentes métalliques. On étudie, on achète, on fabrique dans nos ateliers de 2.000 m2, et on monte ».
Le bureau d’étude de CMB fait appel à des logiciels de calcul très avancés et à des outils de modélisation 3D pour des réalisations sur mesure. A l’atelier, équipé de machines à commandes numériques, même chose : chaque salarié est spécialisé dans une tâche précise : soudage, peinture, perçage... « On forme en interne ». Autre atout : une gestion des plannings « au carré ».
L'atelier. Dernier bâtiment en date construit par la société : un magasin.
Le poste de peinture Le chantier du pont de fer à MoulinsL’entreprise a récemment été retenue pour poser des panneaux solaires au centre aquatique de Vichy et surtout pour l’aménagement du pont de fer, à Moulins.
Une grosse opération : « Le chantier va durer un an. On est chargés des parties métalliques de la passerelle. 300 m de cheminement. On va réaliser un prototype qui devra d’abord être installé et validé avant qu’on continue. La première difficulté, c’est qu’il s’agit d’un ouvrage d’art. La deuxième, c’est de travailler au-dessus du vide ».
Objectif : 10 M d'euros de CA« Cette année, nous visons les 10 M € de chiffre d’affaires, confie Lilian Mahy. Jamais je n’aurais imaginé que j’aurais un jour 40 salariés, lorsque je me suis lancé, il y a douze ans ! Je viens d’une famille ouvrière, je n’avais pas de fonds pour financer ma boîte. J’ai découvert ce que c’est que l’encadrement sur le tas. C’est la preuve que c’est possible ».
Parmi ses motifs de satisfaction : que le turn-over soit limité, et que plusieurs salariés aient décidé de s’installer à Saint-Gérand. Il a même recruté au sein de cette petite commune qui a su l’accueillir les bras ouverts.
L'atelier, qui devrai bientôt être agrandi.
En chiffres. 1 : En 2007, Lilian Mahy crée CMB. Il est seul en poste pour un premier chiffre d'affaires annuel de 330.000 €. 20 : En 2012, construction d’un atelier de fabrication de 1 800 m2. L’effectif est alors de 20 salariés pour un chiffre d'affaires de 4,3 M€. 40 : En 2018, l’effectif est de 40 salariés pour un chiffre d'affaires de 9,1 M €. CMB vise le cap des 10 millions, pour 2019. 140 : le nombre de chantiers qui sont actuellement menés par an par la société.
Ariane Bouhours