L'écologie commence à s'installer au Salon de l'habitat de Montluçon

Le Salon de l'habitat de Montluçon se déroule ce week-end au centre Athanor. Les professionnels notent une évolution des mentalités vers un habitat plus écologique et surtout plus économe énergétiquement.

À l’heure où les jeunes marchent pour le climat, l’écologie s’invite de plus en plus dans les maisons. Parmi les quarante-sept exposants présents à la 31e édition du Salon de l’habitat de Montluçon, au centre Athanor,  ce samedi et ce dimanche, plusieurs offrent des solutions pour avoir un logement économe en énergie.

1. La rénovation

Comme le rappellent les professionnels, de nombreux travaux bénéficient du crédit d’impôt pour la transition écologique. « Vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt de 30 % jusqu’au 31 décembre. La prime CEE (certificats d’économies d’énergie) qui concerne l’isolation des combles, des murs périphériques et les vides sanitaires est encore en place jusqu’au 31 mars. Nous connaissons un surcroît d’activité depuis la fin 2018 et en ce début d’année 2019, cela montre que les gens ont conscience que c’est important d’améliorer leur habitat », constate Bernard Vast, responsable isolation chez Eco Renov France.

2. Les maisons à ossature bois

Dans la construction neuve, les maisons à ossature bois font doucement leur trou. « Nous voyons des gens qui ne veulent que des maisons à ossature bois et d’autres qui arrivent avec beaucoup de préjugés. Ils pensent que ça tombe au moindre coup de vent, que ça brûle. Or c’est totalement faux. La structure est dans un enduit ou un bardage pour l’extérieur et du placo à l’intérieur, explique Guillaume Grenier, commercial de Natilia pour l’Allier. On est loin du chalet de montagne. On peut tout faire de la maison très traditionnelle à la maison très moderne. »

Le commercial regrette que ce type de logement ne soit pas aussi populaire que dans d’autres pays d’Europe. 

Ça évolue trop doucement à mon goût. On est en retard en France. Chez nous, 13 % des maisons sont à ossature bois, dans les pays scandinaves c’est 95 %.

3. La maison passive

La construction neuve écologique par excellence est enfin la maison passive. Cette solution est encore peu prisée en France. « Ça reste un marché de niche mais il y a une évolution des mentalités, observe Anthony Auberger, de la société nérisienne Rusticasa, premier fabricant en France à avoir obtenu la certification “Concepteur maisons passives” en 2010. La maison passive c’est moins de 1 % du marché en France alors qu’en Belgique, c’est la norme obligatoire pour les constructions neuves dans la région de Bruxelles. »

L’objectif est d’apporter un maximum de confort en minimisant les dépenses énergiques

Quand on lui parle du coût de construction plus élevé, Anthony Auberger souligne que la très faible consommation énergétique des maisons passives est une solution à plusieurs problématiques dont le pouvoir d’achat des ménages.« La preuve est que nous voyons de plus en plus de jeunes de 23-24 ans qui viennent nous voir pour monter un projet. Contrairement à ce que l’on croit les maisons passives sont accessibles aux primo-accédants. »

Florence Farina